Pour qui les catholiques doivent-ils voter ? Qui doivent-ils soutenir en ce moment ? Si cette communauté se tient à ses principes, il y a de très forts arguments en faveur du représentant au Congrès Ron Paul.
Par Walter Block, depuis les Etats-Unis. Traduction Damien Theillier, Institut Coppet.
Article publié en collaboration avec l'Institut Coppet.
Ron Paul a mis en veille sa campagne publique pour la primaire républicaine. Toutefois, il compte bien continuer à récolter des voix et un maximum de délégués en vue de la convention républicaine de Tempa en Floride, fin août. Même s’il sait que le ralliement à Romney devra se faire pour battre Obama, Ron Paul n’a pas renoncé à peser sur la campagne pour diffuser son message de liberté et de responsabilité dans le camp républicain. Cet article engagé de Walter Block s’adresse notamment aux catholiques mais plus largement à tous ceux qui veulent mieux connaître sa doctrine sociale.
Article de Walter Block :
Pour qui les catholiques doivent-ils voter ? Qui doivent-ils soutenir en ce moment ? Si cette communauté se tient à ses principes, il y a de très forts arguments en faveur du représentant au Congrès Ron Paul.
Défense de la vie
Le Dr Paul a mis au monde 4.000 bébés. Au début de sa carrière médicale, il a été choqué de la façon inhumaine dont notre société traite ces jeunes membres de notre espèce. Il a été particulièrement horrifié par des avortements tardifs. Ce gynécologue-obstétricien est simplement le plus fidèle défenseur de la vie, à côté du pape lui-même. Romney a failli sur cette question, comme à peu près sur toutes les questions et moins nous parlons d’Obama sur cette question, mieux cela vaut. Le dévouement de Paul à la personne humaine ne se limite pas aux bébés. Il s’oppose à la peine de mort et ses positions anti-impérialistes sur la guerre sont parfaitement en harmonie avec sa philosophie pro-vie.
Subsidiarité
La doctrine sociale catholique soutient la décentralisation. Toutes choses étant égales, la préférence doit être donnée au plus bas niveau possible de l’organisation : d’abord, l’individu et la famille, la communauté, l’église et d’autres groupes de bénévoles, la ville, l’État et, enfin, mais rarement le gouvernement national, et encore moins les mouches du coche de ce monde. En ce qui concerne cette doctrine, le nom de cet homme devrait vraiment être « Ron Subsidiarité Paul ». N’a-t-il pas insisté pour que ce soit le Congrès (un niveau inférieur de gouvernement), et non le président seul (un niveau plus élevé), qui déclare la guerre, tel que stipulé dans la Constitution des États-Unis ? N’a-t-il pas cherché à saper l’arrêt Roe vs Wade en permettant à chacun des 50 Etats de décider de cette question, plutôt qu’au gouvernement fédéral ? N’a-t-il pas suivi la même politique pour mettre fin à notre folle (et raciste) guerre contre la drogue ?
Option préférentielle pour les pauvres
Membre du Congrès, Paul favorise le système de libre entreprise. Le capitalisme de laissez-faire (très opposé au capitalisme de copinage avec le pouvoir), est à la fois le dernier et le meilleur espoir pour les pauvres. Peu de gens ont fait mieux pour lutter contre la pauvreté que Bill Gates, Ray Kroc et Wal-Mart. La main invisible d’Adam Smith l’a dit mieux que quiconque : sous un gouvernement limité à la protection des droits, les gens sont conduits par leur propre intérêt à promouvoir le bien public qui, par excellence, implique l’enrichissement des pauvres.
Doctrine de la guerre juste
Prenons seulement deux éléments de cette philosophie magnifique :
- La guerre comme dernier recours. Toutes les options non-violentes doivent être épuisées avant que l’utilisation de la force soit justifiée.
- La légitime défense contre une attaque armée est toujours considérée comme une cause juste.
Est-ce que l’Irak, l’Afghanistan, l’Iran et la Libye nous ont attaqués ? Bien sûr que non. Il n’y a pas de légitime défense ici. La monstruosité morale du 11 Septembre 2001 a été perpétrée principalement par des Saoudiens ; il s’agissait d’un retour de bâton des invasions américaines antérieures. Comment peut-on maintenir des troupes américaines dans 130 pays différents et se réconcilier avec la théorie catholique de la guerre juste, demande Paul.
Objection
L’opposition de Paul à la guerre laisserait notre pays sans défense. Non-sens. Il s’oppose à l’impérialisme, pas à la légitime défense. Sa politique nous laisserait plus en sûreté. Nos militaires ne devraient pas chercher à détruire des monstres étrangers, mais plutôt à se déployer sur nos côtes afin de mieux nous protéger. Si nous arrêtions de remuer les nids de frelons à l’étranger, peu d’entre eux viendraient ici pour nous attaquer.
Règle d’or
La règle, «faire à autrui ce que vous voudriez qu’ils fassent pour vous », tout en n’étant pas typiquement catholique, y est certainement incluse et trouve une place importante dans cette tradition religieuse. Ron Paul dit toujours des choses comme, « aimerions-nous, qu’ils nous fassent ce que nous faisons chez eux ? (bombarder des femmes et des enfants innocents, envahir d’autres pays, implanter nos bases militaires là-bas). Cette façon d’analyser le monde est en harmonie avec la tradition catholique.
*Article paru dans le journal étudiant Maroon de Loyola University, New Orleans)
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