Soirée très agréable avec Andréa

Par Daniel Sériot

Les rencontres sur Facebook n'ont pour nous d'intérêt que si elles se concrètisent dans la vie réelle : nous sommes amateurs de vins et de chère, et le partage est essentiel.

Nous invitons Andréa, et je sais que je dois placer la barre haute car elle est activement photographe des plus belles cuisines de notre région, cuisine elle-même et fait montre d'une grande culture humaine.

Les mises en bouche varient autour de quatre bouchées différentes : des samoussas au crabe, panacotta à la corandre et à l'olive, brouillade d'oeufs aux asperges et tartes fines au beurre de chorizo.

Très variées tant en texture qu'en goûts, elles ont été appréciées avec L'Amateur de Leclapart.Le vin est tendu, très rafraîchissant et a toujours combiné ses arômes avec les mises en bouche agréablement, le meilleur accord ayant été celui de la brouillade d'oeuf aux asperges.

Champagne Leclapart L’Amateur

La robe, de couleur or fin, est traversée par des bulles très fines, le nez séduisant, subtil et expressif évoque les noisettes, les viennoiseries, la pomme, la poire, avec des notes florales. L’attaque est nette, tonique, le vin se développe, et prend de l’envergure dans un centre construit, et délicatement vineux, rehaussé de fruits jaunes et blancs. La finale est élancée, tendue, fraîche, soutenue, soulignée par des fruits mûrs décelées à l’olfaction, accompagnés de notes d’agrumes. Noté 16,5, note plaisir 17

La première entrée était des noix de Saint Jacques sur un lit d'artichaud et un sabayon à l'orange. Très subtil en bouche, avec un jeu de correspondances des acidulés pour fondre le iodé du coquillage, le plat a été peut-être un des meilleurs de la soirée.

Riesling : Léon Beyer : Comtes d’Eguisheim 2001

La robe est dorée, brillante. L’olfaction est intense, avec des arômes de mirabelles, d’agrumes variés, de fines épices et de naphte. La bouche est grasse, pleine, sphérique en son milieu, puissante, avec des saveurs de fruits variés. La finale est persistante, d’une bonne fraîcheur, avec des saveurs de mirabelles chaudes, d’agrumes (oranges et citrons), de miel, et des notes terpéniques et salines. Noté 16, même note plaisir.

 

La seconde entrée a joué sur les registres des terre/mer avec des filets de sole farcis au speck, et sauce marchand de vin.

L'accord s'est fait tout en douceur, le vin n'a pas été heurté, mais le plat aurait mérité des rectifications en assaisonnement.

 

Bourgogne : Rousseau : Charmes- Chambertin 2000

La robe est presque diaphane, de couleur grenat, Le nez, élégant, fin, subtil, d’une bonne intensité évoque la pivoine, les roses anciennes, la cerise, la merise, et les épices douces. La bouche est soyeuse, en attaque, avec des tannins fins et élégants qui se trament serrés, un peu plus fermes en donnant du corps, et une bonne densité, dans un milieu de bouche, agrémenté de fruits séduisants. La finale est persistante, étirée, d’une bonne plénitude, fraîche, mise en valeur par une palette aromatique complexe (fruits, épices, réglisse, fleurs). Noté 17, note plaisir 17,5