Success story : Magatte Wade

Publié le 16 juillet 2012 par Ameliepl

Le continent africain compte des milliers de jeunes entrepreneurs performants. Un nombre croissant d’Africains âgés de 40 ans et moins possèdent légitimement des fortunes de plusieurs millions de dollars. Ils ne sont pas héritiers et bâtissent eux-mêmes leur fortune. Parmi eux, une belle sénégalaise, Magatte Wade, qui veut profiter de sa réussite dans les affaires pour changer l’image du monde sur l’Afrique.

Classée par Forbes parmi les des vingt jeunes Africaines les plus influentes, Magatte est née au Sénégal avant de poursuivre ses études en Allemagne et en France. Mais c’est aux Etats-Unis, plus précisément à San Francisco (Californie) qu’elle a créé, en 2004, sa première entreprise, Adina World Beat Beverages,. Inspirée de sa culture soufie – « L’ Afrique a beaucoup à apporter au monde, notamment la culture soufie » dit-elle – cette entreprise vend via les supermarchés américains des boissons africaines telles que le bissap bio (boisson à base de fleurs d’hibiscus essentiellement en provenance du Sénégal).

« Quand j’allais au Sénégal, je me désolais de voir que les jeunes se détournaient du bissap. Ils voulaient boire des sodas américains. Alors que la culture des feuilles d’hibiscus fait vraiment partie du mode de vie du Sénégal. La culture du bissap fait vivre les femmes des villages. Ces cultures permettent de lutter contre l’exode rural » explique-t-elle au journaliste de slateafrique.com.

Selon une étude des Nations unies, Adina réalise un chiffre d’affaires de 3 millions de dollars et emploie 25 personnes. A cela s’ajoute des centaines de femmes qui fournissent des fleurs d’ibiscus à la société de Magatte au Sénégal. 

Un nouveau pari

Magatte a démissionné de son poste de PDG pour développer sa deuxième société, Tiossan, spécialisée dans les produits cosmétiques de luxe basés sur des recettes sénégalaises autochtones. « Ma plus grande fierté a été de voir que c’était réaliste, que ce que j’observais était possible : le monde avait envie de voir des entreprises africaines réussir », explique Magatte à la chaîne américaine d’informations CNN. Cette nouvelle société basée à New-York fait fabriquer aux Etats-Unis « mais très rapidement, ils seront produits au Sénégal. C’est plus difficile à mettre en place au Sénégal, mais c’est le but », précise-t-elle.

Mais Magatte ne veut pas en rester là. Son ambition est de créer au Sénégal une école

favorisant la créativité et l’épanouissement des élèves. « 10 % des profits de Tiossano seront consacrés à cette mission » explique cette jeune manager qui veut également aider à créer en Afrique une génération de « global managers ».

Elle veut que ses activités fassent changer l’image de l’Afrique et inspirent d’autres africains, avec l’espoir que, dans la prochaine décennie, une entreprise africaine fera partie des 100 plus grandes entreprises mondiales.

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