Ainsi les exonération des heures supplémentaires, mesure phrare du quinquennat du Président Nicolas Sarkozy seront bel et bien supprimées. Un député envisageait même de le faire dès le premier janvier de cette année et non le premier juillet, alors même qu'une loi ne peut être rétroactive.
Il y a quelque chose de paradoxal à entendre les discours du gouvernement : si cette mesure a contribué à favoriser le chômage, pourquoi ne pas la supprimer totalement, y compris pour les entreprises de moins de 20 salariés ? Par ailleurs, un chef d'entreprise ne va pas embaucher une personne pour faire ce qu'une autre, déjà embauchée, peut faire en quelques heures supplémentaires.
L'ennui surtout, c'est que la suppression de cette mesure entraînera une baisse de pouvoir d'achat pour des millions de salariés français, qui peuvent gagner grâce à elle jusqu'à 200 euros par mois. Celle-ci s'ajouterait à l'augmentation de la CSG qui se profilerait et grèverait d'autant le pouvoir d'achat des ménages.
Enfin, alors que l'on supprime la défiscalisation des heures supplémentaires, on n'agit pas de même quand il s'agit... des députés ! L'amendement Charles de Courson qui, quoi qu'on pense de lui, visait à fiscaliser la part indemnité des frais de mandat, dont dispose les élus, a été rejeté http://www.20minutes.fr/economie/972055-frais-representation-defiscalises-deputes-refusent-justifier On a ainsi le sentiment d'un deux poids de mesures, d'un refus d'égalité devant la loi.