Si vous n’êtes pas fatigué de la musique électronique (oui, avec moi y’en a beaucoup :S) je vais continuer avec Huntley Miller alias Cepia. Il décrit lui-même sa musique comme « le son industriel rencontrant les vagues mémoires enfouies quelque part au fond de l’esprit de chacun. Les sons de cloches et carillons sont transformés à leur guise, tandis que la grosse caisse se dépêche et se brouille pour les rattraper. Des couches infinies de clics et de bourdonnements fournissent la colle qui va unifier l’ensemble parfaitement. » Dis comme ça, ça peut sembler flou et bizarre mais aussi déjanté que le mélange puisse paraitre, il fonctionne plutôt bien.
Il sort son premier EP en 2004, Downry EP, qui, tout en posant les bases de son style, donne une première idée de ce qui va nous attendre par la suite. Les rythmiques saccadées et les sonorités brillantes son bien présentes. On retrouve également les fameuses mélodies trippantes posées au-dessus. Cet EP est, je trouve, un peu brut et n’est pas aussi bien fini que les albums suivants.
Il sort ensuite Atlantic Blood qui est un ensemble de remixes et de compos. C’était, à mon avis, un bon moyen pour Huntley Miller d’affiner son style et de trouver l’inspiration. Le remix Dosh – Naoise en est un bon exemple.
Premier album ; Natura Morta, sorti en 2007, très cohérent et plus abordable sous certains aspects que son EP précédent. Les chansons Hoarse ou The Undeniable Blend synthétisent bien tout le style de l’album. On y retrouve les mélodies planantes et répétitives ainsi que la structure musicale progressive et les rythmiques saccadées qui font sa marque de fabrique. Bien évidemment, le tout agrémenté de sons très brillants et tranchants qui peuvent dérouter ceux qui sont habitués à des musiques plus douces et rondes.
On termine par son dernier album, simplement intitulé Cepia, sorti en 2010. Probablement le plus accessible de tous. Notamment à cause du travail sur les sonorités qui se font plus douces et moins acérées. Heureusement, aucune concession n’a été faite sur les solos et mélodies toujours aussi envoutantes. Les contretemps et les structures progressives que l’on découvre au fil des morceaux sont aussi toujours de la partie. Untitled III ou Me and my Gin sont vraiment excellentes mais n’hésitez pas à mettre en marche la musique et vous laisser découvrir l’album.Cepia, c’est un peu comme une vieille photo en noir et blanc ou en sépia justement : beaucoup de grain et à chaque fois qu’on la regarde on trouve de nouveaux détails que l’on avait jamais remarqué…
Les albums complets en écoute gratuite:
Cepia – 2010
Atlantic Blood – 2006
Natura Morta – 2007
Dowry EP – 2004