Histoire d’amour bien sûr entre Naëlle et les deux hommes, mais aussi thriller psychologique, Les Murmures de la terre met en scène une “femme chimère au passé tragique, à l’identité trouble et au regard magnétique.” aux prises avec elle-même.
J’ai apprécié cette lecture même si parfois elle comporte quelques éléments de chick litt (Simon, l’écrivain le plus populaire du moment, rivalise avec Manko, un jeune indien ténébreux), ils sont assez vite éclipsés par l’atmosphère presque fantasmagorique qui se dégage des paysages boliviens : baignoires naturelles d’eau chaude à 4500 mètres, montagnes inaccessibles, routes escarpées où l’on croise des chamans et des guérisseurs…
Ce roman s’inscrit dans la veine des récits d’apprentissage et des textes initiatiques. Naëlle doit apprendre à se connaître, et pour cela, doit retrouver ses origines, ouvrir la fameuse boîte de pandore, réussir à canaliser la violence qui l’étreint… Son compagnon devra aussi réussir plusieurs épreuves, lorsque Naëlle disparaît à la fin du trekking. Les questions de l’autre, de la fidélité, de la conception du couple sont abordées à de nombreuses reprises dans le roman, qui somme toute, permet de passer un agréable moment de lecture et de dépaysement… même si j’ai été un peu déçue de trouver la nature du problème de Naëlle, dès le premier indice donné par l’auteur… Peut-être est-ce un thème un peu trop souvent abordé en ce moment !
Billet rattaché au challenge amoureux de l’Irrégulière, catégorie libre.
Véronique Biéfnot, Les Murmures de la terre, éditions Héloïse d’Ormesson, 23 euros