Le premier choisit un plan fixe, de nuit, sur un atelier éclairé d’une belle lumière orange (« On dirait une crèche », dit la voix de l’interviewé). Dedans l’homme bricole. Sa voix raconte la musique des « oldtimers », musiciens country américains. Le son gratte un peu, se perd, revient, passe à droite, à gauche. Dans le générique, des images de concert. C’est Old Time, le TFE son de Daniel Capeille, comme un film bricolé.
Le second tente de saisir le temps de la composition et celui du concert d’un groupe de rock, Pneu. C’est presque sage dans le studio où le duo répète. Un signe de la tête, un signal donné avec ses baguettes par le batteur, la musique envahit, s’arrête, reprend, s’arrête, reprend. Et c’est la salle. Un public un peu trop sage peut-être. Deux musiciens dans une relation plus forte, me semble-t-il, que dans le studio, plus reliés dans leur musique. L’image se met à bouger. Elle était fixe dans le studio. A bouger, s’agiter, devenir enfin rock’n roll. C’était le film (TFE son) de Clément Decaudin, A coup de couteau denté.