De 1931 à 1933, l'équipe de Griaule s'enfonce dans une Afrique de moins en moins civilisée. La deuxième partie du livre, entièrement consacrée à l'Ethiopie, est d'ailleurs la plus intéressante (selon moi) car quelques rites y sont rapportés. Avec bien entendu, l'ombre du doute planant toujours : est-ce vraiment un rite tel qu'il est habituellement réalisé ou une performance pour les occidentaux ? Notre narrateur doute. Toujours.
Quelques mots sur Michel tel qu'il nous apparaît : égocentrique, c'est plutôt logique pour un journal, donc on ne le retiendra pas contre lui. Plaintif, colérique et aux tendances dépressives : sûrement. Aux rêves étranges. A la sexualité complexe (quoi que plutôt rêvée aussi pendant ces deux ans). Bref, un garçon compliqué. Il y est également question des hommes que la mission rencontre, des objets dérobés pour enrichir les musées, des transports difficiles, des galères politiques etc. Dans le fond, une lecture intéressante, notamment pour l'atmosphère des années 30, la vision de l'Afrique et le portrait vivant de cette expédition et de ses membres. Pour la personnalité de M. Leiris, mieux vaut lire l'Age d'homme.