Afin de rester conforme aux règles de sécurité en vigueur le dispositif proposé par mPowa intègre à la fois le lecteur de carte et le clavier, permettant au client de valider les transactions avec son code. Pour un meilleur confort d'utilisation, la connexion sécurisée de l'appareil au smartphone du commerçant s'appuie sur une interface Bluetooth, largement répandue aujourd'hui.
Naturellement, il existe déjà plusieurs produits approchants, notamment chez les fabricants traditionnels de terminaux de paiement, mais ceux-ci étaient jusqu'à maintenant hors de prix. Or, un des facteurs de succès de l'offre Square, bien compris par mPowa, est la gratuité de la mise en place. Son modèle économique repose donc exclusivement sur les commissions prélevées sur les paiements, sans frais d'installation ou d'abonnement
Malheureusement, le niveau de ces commissions (0,25% pour la seule utilisation du terminal, hors gestion des paiements) est plutôt élevé et risque de dissuader les marchands qui prêtent attention à ces conditions. Il faut peut-être voir là l'effet direct du choix de "subventionner" l'équipement nécessaire, certainement plus onéreux que le petit lecteur de piste magnétique de Square...
Notons que dans ces deux cas (mPowa et Swipe & Pay), les fournisseurs sont focalisés sur le terminal de paiement lui-même : le premier ne propose qu'en option de prendre en charge l'acquisition et le second laisse tout le traitement des paiements à la banque du commerçant.
Un avantage notable de ce choix est de pouvoir offrir un service en marque blanche aux institutions financières (explicitement, dans le cas de mPowa). En revanche, il limite la facilité d'adoption pour les utilisateurs (qui doivent négocier un contrat avec leur banque) et risque de handicaper le développement futur de services à valeur ajoutée. En ce sens, il est donc difficile de considérer ces deux solutions comme réellement concurrentes de Square.
Le principe en est simple : lors de son inscription, l'utilisateur crée un porte-monnaie virtuel, matérialisé par la carte Walla.by, auquel il associe toutes ses cartes de crédit. Deuxième étape, grâce à l'application mobile qui lui est fournie, il va pouvoir définir quelle carte utiliser pour chaque type de dépenses qu'il réalise. A partir de ce moment, chaque fois qu'il règle un achat avec sa nouvelle carte, la transaction est imputée sur le compte correspondant à sa préférence.
Walla.by rappelle la carte programmable de Geode, sans les complications "matérielles" de cette dernière. Elle vise donc à simplifier la vie des consommateurs, en rassemblant tous leurs moyens de paiement dans un instrument unique mais universellement accepté. Dans une certaine mesure, elle apporte aussi une sécurité supplémentaire, puisque les cartes "réelles" de l'utilisateur peuvent être conservées dans un endroit sûr et la carte virtuelle peut être "programmée" à la demande.
L'approche est aussi beaucoup plus rationnelle que les tentatives précédentes de cartes à piste "dynamique", ouvrant bien plus de possibilités, y compris, peut-être, une adaptation aux cartes à puces de rigueur dans nos régions. Et même si les français possèdent moins de cartes de crédit que leurs homologues américains, le système pourrait aussi être utile avec des programmes de fidélité, des coupons de réduction...
Plusieurs milliers de festivaliers ont reçu le bracelet avant l'événement, leur donnant accès au site et leur permettant de créer et alimenter un compte pré-payé. Pour la première fois dans ce genre de systèmes (qui devient courant), ils ont également pu opter pour un rechargement automatique de leur compte, intervenant à chaque fois que le solde atteint un seuil pré-déterminé.
Voilà un cas d'utilisation où le téléphone pourrait être utilisé mais où, finalement, un accessoire basique suffit amplement à remplir la fonction attendue.
Pour mémoire, ShopKick a inventé un dispositif (sonore mais inaudible) à installer dans les boutiques, qui permet de localiser avec précision (contrairement à FourSquare) les smartphones situés à proximité. Avec sa technologie, la société propose aux commerçants de déployer des programmes marketing auprès de leurs visiteurs. Désormais, en associant leur carte de paiement à leur compte ShopKick, les porteurs recevront des offres supplémentaires pour chaque achat qualifié réalisé avec cette carte.
Les offres liées à la carte ("CLO" ou Card-Linked Offers) sont décidément en plein essor. Quoi de plus logique en effet, pour remplacer les traditionnelles cartes de fidélité en plastique, les bons de réduction en papier et autre systèmes archaïques, que d'associer un numéro de carte à un compte client et appliquer automatiquement, au paiement, les offres disponibles ? C'est à se demander si les initiatives à la "PassBook" d'Apple ont réellement un avenir dans ce domaine...
D'un côté, la comparaison avec les 17 millions d'utilisateurs de M-Pesa pour le seul Kenya donne à penser que les résultats ne sont pas mirobolants. Et le fait que, parmi les clients de l'opérateur dans les pays concernés, 14% seulement aient adopté la solution ne fait que confirmer cette impression. Mais d'un autre côté, il est précisé que le volume des transactions atteindrait 1 milliards de francs CFA (environ 1,5 millions d'euros) en Côte d'Ivoire, ce qui me semble tout de même respectable.
Quoi qu'il en soit, ce niveau d'activité laisse difficilement imaginer qu'Orange Money soit très rentable pour ses deux créateurs (Orange et BNP Paribas). Le succès de M-Pesa a pu faire croire que le paiement mobile serait un eldorado en Afrique mais la réalité est tout autre : l'alchimie d'un service populaire est subtile et l'adoption massive n'est pas automatique.