Par Bernard Vassor.
L'auteur de ce livre, mort en 1990, nous laisse en guise de "Mémoires d'Outre-Tombe" une histoire "abracadabrantesque, ithyphallique et pioupiouesque". Il se sert de l'article glauque du docteur Doiteau dans la revue Aesculape (en 1956) pour démontrer, sur le seul prétendu témoignage de René Secrétan, que Vincent avait été assassiné par ce "sale con, sale con, sale petit con"(dernière page) de fils de bourgeois parisien, pharmacien 55 rue de la Pompe ! Depuis les années 1950, les histoires les plus saugrenues circulaient à ce sujet, allant même jusqu'à prétendre que c'est au cours d'un duel avec le fils de Léon Gérôme que Vincent fut touché à mort. Le fils Gérôme subit le même sort !!!
Dans ce livre, l'auteur nous apprend même que c'est en voulant se suicider en se tirant une balle dans la tempe, que celle-ci a dévié pour lui couper le lobe de l'oreille....
Mais revenons à nos moutons : L'auteur signale au début, qu'il a reçu un manuscrit de Noël Emile-Laurent dont "les documents éclairèrent et donnèrent un nouveau sens aux documents que je possédais". Après une chronologie fort bien faite, l'auteur nous donne à lire des lettres inédites d'Adeline Ravoux, de la correspondance connue des frères van Gogh et des témoignages racontés près de 60 ans après le drame.
Mais le plus beau reste à venir...Les deux dernières pages du livre nous révèlent que Robert Morel, le jeudi 13 avril, "dans la demi-obscurité de ma chambre (...)j'aperçois devant moi l'un des derniers portraits de Vincent, de trois-quart (...)"
Je vous passe les détails qui vont conduire à une longue conversation où Vincent lui dit : "Tu as dit la vérité. (car Vincent le tutoie !) ce n'est pas moi qui me suis suicidé, c'est le petit René Secrétan qui était une ordure" (on n'est pas très charitable au paradis des rapins) Puis, Vincent lui narre en détail les évènement de cette funeste journée.
La messe est dite !
En cherchant un peu sur ce blog vous trouverez un petit articulet consacré aux frères Secrétan et l'article complet du docteur Victor Doiteau.
Vous pouvez aussi lire le livre impartial d'Alain Rohan :
Aurait-on rtrouvé l'arme du suicide ?