La Haine ou la Joie, voilà deux heurts de vie, mais dont on parle peu....
L'effet repoussoir heurtoir d'où vient-il ? entre inconscience et conscience... c'est un fil à peine déroulé et pourtant ? Les passagers de la Joie au présent sont les mêmes que ceux saisis par l'Angoisse extrême, la peur, la douleur, la colère.... la base : la pâte, l'acquis ou l'inné ? une sorte d'excitation qu'on ne sent pas s'éteindre et pourtant on y glisse, on y grimpe et l'on va en descendre en compagnie de qui ? de ceux qui restent ou de ceux qu'on veut chasser ? qui nous inspirent mais nous aspirent un peu, loin de notre terre, de nos plis ; on voudrait les gommer, s'interrompre ou au contraire prolonger notre présence auprès de ceux-ci et repousser ceux-là, la volonté s'étrangle dans nos gorges intestines, têtes, le dessous des peaux à peine sur un peu de chair sur les os, sur la mort le cadavre, à cause du cœur : battements de cœur, dans la tête qui frappe : états extatiques....On doit survivre se rendormir et se protéger.
Où retrouver les marasmes, les bouillies, les balbutiements, la matière première de nos rêves ou cauchemars, nos bouillies nos errances nos obsessions nos restes de vitalité et de puissance et notre désir d'aimer comme à nu tendrement.... quand enfin quelqu'un nous écoute, nous entend, nous comprend et nous "pose la main sur le front" ?
Le désir : NO FEAR ?
Et pourtant les animaux survivent grâce à la peur, le terrier, le refuge, le nid, le jeu, la chasse, la séduction et la procréation : ils tentent tout pour sauver leurs petits, éprouvent de l'amitié peu, pas ou peu de temps chez les jeunes et selon les espèces quelque peu ou plus du tout à l'âge adulte, se battent rivalisent se méfient tellement. Ils recherchent jusqu'au bout ou presque, le nouveau quidam et enfin se cachent ou hurlent quand ils ont mal pour mourir.
Les espèces les plus avancées mentent simulent par atavisme ou par intelligence d'individus conquise à l'expérience...
Dans toutes leurs relations les animaux entre eux, particulièrement les espèces, au contact de, domestiquées par l'homme ont une confiance absolue en lui jusqu'à un certain point....
La tête explose sous la Haine la Joie et je viens d'oublier le mot... aussi bien-sûr sous la Douleur.
Comment retrouver les origines le film zéro avant la conscience, par la culture : par la littérature le cinéma et ou le théâtre l'opéra
ou l'amour : tomber à nouveau amoureux et y croire ou vouloir y croire ou pouvoir y croire.....
Comment peut on haïr quelqu'un à ce point.... Je l'ai haïe parce qu'elle m'a séparée de l'objet de mon désir et pour cela elle m'a trompée elle m'a fait croire qu'elle m'aimait qu'elle était sincère et ça m'a fait mal tellement mal.... pourquoi car petite entre ma mère, mon père, ma grand-mère..... j'ai du être ballotée être aimée puis repoussée chahutée sans distraction aucune car "fille unique" j'ai entendu les colères les critiques j'ai douté de tous et je me suis méfiée, j'ai du en passer par là mais au bout de combien de temps et de combien d'espoirs déçus...
et puis j'ai préféré oublier pour le "bonheur soit disant de tous" tout en passant, m'aveuglant, tout en ignorant les êtres racornis sacrifiés pour d'autres et en général pour le rêve de puissance d'un seul et l'apaisement du petit groupe : famille amis voisins.... et là commence dès lors par compensation l'enchainement des plaisirs
ou déplaisirs ; qui deviennent à leur tour comme de nouvelles ressources à la jouissance inexplorée (ce n'est rien ! les goûts changent) interrompre pour retrouver, addictions en tous genres.... drogues de plus en plus complexes... grand déroulé par chapitres de "la parodie" qu'est la vie.
Tout cela pour rien, parce que les schémas se reproduisent sur trois générations et que la haine ressort plus que la joie à l'approche de la fin, de la sortie de scène.
L'amour c'est une construction de l'esprit seul et qui est contraire impossible à tenir toute une vie et qui existe un peu dans le flux le reflux et l'on moralise... simplifie : fidélité -confiance- pardon : écrits noir sur blanc. La passion d'amour ne dure pas d'où les voyages les fuites dans les paradis artificiels dont la culture l'épuisement et le raffinement.
Devenir humain a été impossible même pour les dieux. Car ils perdaient leurs amis et ne devenaient pas des saints pour autant.
Comment sortir de cette confusion, comment curer la cuve de ce désespoir :
J comme Joie Abécédaire de Deleuzebonne question... Peut-être, oui. Ce qui travaille derrière ici, c'est Nietzsche et sa joie tragique à mon avis : "Le dire-oui à la vie, y compris dans ses problèmes les plus étranges et les plus rudes ; [...] afin de constituer soi-même, au-delà de la terreur et de la pitié, l’éternelle joie du devenir, cette joie qui comprend également la joie de la destruction." (Ecce Homo, "La naissance de la tragédie")
« La bêtise n’est pas mon fort. J’ai vu beaucoup d’individus, j’ai visité quelques nations, j’ai pris ma part d’entreprises diverses sans les aimer, j’ai mangé presque tous les jours, j’ai touché à des femmes. Je revois maintenant quelques centaines de visages, deux ou trois grands spectacles, et peut-être la substance de vingt livres. Je n’ai pas retenu le meilleur ni le pire de ces choses : est resté ce qui l’a pu.
Cette arithmétique m’évite de m’étonner de vieillir. Je pourrais aussi faire le compte des moments victorieux de mon esprit, et les imaginer unis et soudés, composant une vie heureuse… Mais je crois m’être toujours bien jugé. Je me suis rarement perdu de vue ; je me suis détesté, je me suis adoré, — puis nous avons vieilli ensemble."
PAUL VALÉRY "La Soirée Avec Monsieur Teste"
le petit roi triste et débonnaire mais tellement fatigué, plutôt... a pris les couleurs de chez nous
Une expo : Pascal Briba
http://www.pascal-briba.com/index.php/category/peintures-2012/
Dans Télégramme
Expo.Les peintures de Pascal Briba «Au Gai Sabot»
14 août 2011"Peintre autodidacte, Pascal Briba se situe hors de toutes tendances. Un sujet inonde néanmoins son oeuvre, le visage. Omniprésent, débordant, il prend possession de l'espace et émeut. Les grands yeux attirent, donnent envie d'entrer dans la toile et de s'abreuver afin de maîtriser le trop-plein d'émotion ressentie au contact des personnages emprunts de mélancolie. L'artiste joue avec les couleurs qui s'échappent avec insolence et se laisse guider par son instinct, le trait se pose alors, brut, grave et touchant. Une peinture à fleur d'âme qui emporte le visiteur, malgré lui, dans un imaginaire, un ailleurs."et moi ce que j'en dis ? beaucoup de choses dans le non dit,
oui je m'y reconnais dans ces figures, ces traits, ces contours sont dans son âme, j'en suis sûre, si une âme pèse plus lourd qu'une autre : la sienne n'est ni lourde ni légère ni factice et pas non plus inspirée d'un genre : ni figuratif ni masculin ni féminin ni visionnaire ni précurseur ni dans le modernisme, il est singulier Pascal Briba et ouvert à autrui car recueilli et sincère...à condition que tu fasses un chemin vers lui. Son théâtre, son bestiaire, est le mien. Picasso, Cocteau, un peu et pas seulement et puis ? Tous ces portraits sont en lui, acrobate, arlequin : il donne un accueil chaleureux et on n'a jamais envie de partir de chez lui, alors on le ramène chez soi.... -Mais ce n'est pas son atelier, c'est une galerie ? oui mais je crois qu'ils ne sont pas trop éloignés... Au Cinéma : SummertimeUn film à voir absolument et rare à la lumière incroyable aux acteurs "non-professionnels " Chapeau bas. Summertime, de Matthew Gordon film américain d'un réalisateur qui vient du documentaire. Un garçon du milieu entre le plus grand et le plus petit qui a comme punition à faire une dissertation, et il envoie des lettres à son professeur, il rêvait d'une maison avec une famille réunie, c'est impossible dans une Amérique qu'on nous montre pas souvent, et pourtant comme un jeune Tariq, (roman Bohème : Olivier Steiner) oui encore, il sait refermer les portes, agir et quitter les êtres dont il devient responsable pour aller ailleurs plus loin. -C'est un film réaliste ? C'est un grand film....
Au Théâtre : La pité dangereuse (critique des trois coups) d'après Stefan Zweig au Lucernaire
ne pas confondre avec le film Passion d'amour d'Ettore Scola adapté d'un roman italien Fosca de Iginio Ugo Tarchettioui j'ai aimé puisque s'est dégagé en filigrane, une autre histoire, un comme...
La mise en scène au début nous laisse en suspends et puis on tangue on vire on accompagne. Grand bravo aux comédiens, à leur incarné. J'ai comme détaché quelque chose et c'est intelligent sensible beau ; le plateau parait immense et les costumes tous magnifiants comme sortis du cinéma.... La lumière aussi en effet découpe comme des planches, les plans fixes, j'ai très vite aimé et le public était à la fin chamboulé rapproché les uns des autres, on a aplaudi un long temps avec des Bravos ressentis éprouvés pour cette émouvante histoire de passion.
avec une expo dans le galerie du théâtre : Les derniers jours de Stefan Zweig des planches de Guillaume Sorel
quel peintre que cet artiste du 9ème art.