Chapitre trois: Renaissance
(....Et me voici sur le bord de la route,
la pluie tombant sur mes souliers,
En route pour la côte est,
Dieu sait que j’en ai souffert
pour y arriver,
empêtré dans la déprime.
«Tangled up in blue»)
Dylan réapparaît en 1973 là où on ne l’attend pas.....au cinéma.
Il joue le rôle d’Alias dans le film de Sam Peckinpah, Pat Garrett & Billy The Kid et signe la BO qui contient un nouveau standard de sa discographie: Knocking on heaven’s door, popularisé depuis par Eric Clapton et les Guns’n’Roses.
Passons sur le très médiocre Dylan publié la même année contre la volonté du Bob en question, reliquats de reprises tirées des séances de Self Portrait et New Morning.
En 1974, Bob Dylan revient au sommet avec l’album Planet Waves, accompagné du Band et les fans lui font un triomphe.
C’est toujours avec The Band que Dylan partage une tournée et un double live ab-so-lu-ment fa-bu-leux: Before The Flood.
En 1975, Dylan, en état de grâce, continue sur son élan et réussi tout ce qu’il entreprend.
Nouvelle pierre de touche de sa carrière, l’album Blood On The Tracks qui sort en janvier est encensé par les critiques comme les fans.
Sans aucun doute l’une des ses plus grandes réussites, contenant des classiques comme «Tangled up in blue» (mon titre préféré), ou «Shelter from the storm».
En été, Dylan accompagnés d’artistes divers, démarre une tournée légendaire de clubs et de petites salles: la Rolling Thunder Revue (publié récemment dans la collection Bootleg Series)
En juin on publie enfin le double album tiré des séances inédites de 67: The Basement Tapes, qui sert surtout à contrer les ventes importantes de disques pirates.
La tournée Rolling Thunder reprend à la fin de l’année, mais les concerts se donnent désormais dans des arènes.
En janvier 1976 c’est un autre chef d’oeuvre: Desire, démarrant avec le tonitruant « Hurricane» et le violon ébouriffant de Scarlet Rivera.
Dylan réendosse pour l’occasion la cape du héros pour défendre en une longue et acide diatribe le boxeur Rubin Hurricane Carter, condamné à la prison à vie pour trois meurtres qu’il n’a pas commis.
Pourtant cette année-là, Dylan recommence à sombrer peu à peu.
Son nouvel album live Hard Rain, n’apporte rien de neuf et déçoit les fans.
Il est alors empêtré dans son divorce largement médiatisé et les problèmes financiers de son film Renaldo & Clara qui sera un flop magistral
Dylan laisse à nouveau couler le temps......
Lorsqu’il réapparait début 78 c’est pour une tournée mondiale qui fleure bon le son du tiroir caisse et l’odeur de l’oseille.
Une tournée qui donnera le double live At Budokan.
En juin Dylan publie un nouvel album: Street Legal, un disque que je n’ai jamais trop aimé, principalement à cause des arrangements et de la production.
Un disque qui ne fera d’ailleurs pas l’unanimité auprès des fans.
© Pascal Schlaefli
Urba City
Juillet 2012