Chapitre Cinq: pas encore nuit....
(Quelque fois mon fardeau
est plus lourd que ce que je peux porter,
Il ne fait pas encore nuit,
Mais ça se rapproche.
«Not dark yet»)
En 1994, à l’occasion d’une énième compilation, Dylan publie un inédit de taille: «Dignity», ce nouveau classique est également joué sur le live Unplugged publié l’année suivante.
Je lui préfère néanmoins la version démo datant des séances de Oh Mercy.
Il faudra encore quelques années à Dylan pour publier un nouvel album, et ce sera la bonne surprise de Time Out Of Mind, prouvant que Dylan n’a pas encore tout dit (Not dark yet, Love sick).
..Et il continue de nous surprendre le bougre, avec Love & Theft en 2001, même si son nouvel aspect terriblement amaigri laisse penser au pire...il n’en sera rien heureusement.
5 ans plus tard, c’est une autre réussite incontestable: Modern Times publié en août 2006, et son «Thunder on the mountain» réjouissant, où il rend hommage à la jeune chanteuse soul Alicia Keys.
En 2009, Dylan partage encore une fois son public avec l’album Together Through Life, mais qui reste encore d’excellente facture.
L’album de Noël, Christmas In The Heart par contre est une catastrophe à tous les niveaux et peu d’entre nous se sont attardés sur cette collection peu reluisante d’hymnes poussifs.
Nul doute que le nouvel album, attendu pour l’automne 2012 fera oublier cette faute de goût.
Je signalerai pour terminer un superbe documentaire de Martin Scorcese sur ses premières années : No Direction Home.
Je conseille également le superbe coffret anthologique «Biograph» datant des années 80 et bien évidemment la série «Bootleg Series» dont certains sont tout bonnement incontournables, comme les premiers volumes bourrés d’inédits passionnants ou le live Rolling Thunder Review de 75 ou encore le concert légendaire de Manchester de 66, faussement baptisé «Royal Albert Hall Concert».
© Pascal Schlaefli
Urba City
Juillet 2012