The Magic of Belle Isle // De Rob Reiner. Avec Morgan Freeman et Virginia Madsen.
Rob Reiner est en pleine retraite et enchaine à cette occasion, les films en déambulateur. Après le plutôt mauvais Sans plus attendre où l'association de deux hommes en phase terminale qui
tentent de faire tout ce qu'ils n'ont pas pu faire durant leur vie, maintenant il va nous raconter l'histoire d'un auteur qui ne sait plus trop quoi faire de sa vie, et qui va tenter de renouer
avec le succès en faisant de nouvelles rencontres dans une toute petite ville des Etats-Unis. Si l'envie de Rob Reiner est intéressante, le film s'écrase lamentablement dans la non réussite,
répétant encore et encore ses faits et gestes. Du coup, on s'ennui (souvent). Hollywood produit ce genre de films tous les ans, et forcément, une fois que l'on a vu (péniblement) The Magic of
Belle Isle, on tente d'oublier au plus vite que l'on a vu cette histoire, bourrée aux bons sentiments pas très digeste. Je pense que je comprends plus vraiment Morgan Freeman, ou bien fait-il
parti d'un club privé avec Rob Reiner ?
Un auteur de western va tenter de retrouver le succès dans une petite ville rurale. Il va faire la rencontre d'une jeune fille et de sa mère.
La base de The Magic of Belle Isle est classique. Cela rend le film feignant, et il ne sort jamais des clous. Pourtant, la prestation de Freeman n'est pas à jeter, il était touchant dans ce film,
mais voilà, ce n'est pas suffisant pour que le film soit intéressant. Le film manque de consistance, traitant son sujet dans les clichés (le vieille homme méchant, alcoolique, et dans un fauteuil
roulant), et restant uniquement en surface (on ne va pas creuser les personnages secondaires comme celui que Virginia Madsen, pourtant brillante, mais malheureusement pas suffisamment pour que
Rob Reiner ait envie de lui donner plus d'importance). The Magic of Belle Isle traite donc son sujet avec gentillesse, et se concentre sur les bons sentiments qu'il pourrait bien dégager. Même si
globalement, ce n'est pas un problème en soit. Le problème c'est que le film en fait tellement de ce point de vue là, et Rob Reiner n'aide pas à rendre son film dynamique. On a l'impression
d'avoir déjà vu quinze fois ce genre d'histoire, et forcément à la longue, cela ennui rapidement le spectateur.
The Magic of Belle Isle apparait comme un film mécanique uniquement écrit pour Morgan Freeman et pour qu'il puisse sûrement se dire encore qu'il peut porter un film avec son nom. Malheureusement,
vu le très gros four que le film s'est enfilé au box office, je ne suis pas certain qu'un nom suffise. Les spectateurs ont fuis et je les comprends pleinement. Ce qu'il faut cependant dire de
bien sur The Magic of Belle Isle c'est évidemment qu'il y a une Virginia Madsen rayonnante et que tous les spectateurs appréciant l'actrice seront content de retrouver (surtout depuis son
excellente prestation dans Sideways en 2004). Alors je vous déconseille ce film même s'il n'est pas non plus le pire que j'ai pu voir. Disons que cela colle assez bien avec l'été, mais cela reste
tellement en surface, et les dialogues sont si téléphonés qu'au bout d'un moment on fini par ne plus avoir envie. Le cerveau se met en mode pause et laisse le film défiler sans y prêter
attention.
Note : 3/10. En bref, Morgan Freeman c'était un nom, non plus gage de qualité.