INTERVIEW - Avec un premier album fraichement sorti (TU DORMIRAS SEULE CE SOIR) après 2 EP, les Wankin' Noodles commencent à se faire un nom dans l'hexagone. Ils ont bien voulu répondre à quelques questions, en toute décontraction et bonne humeur.... Rencontre.
Lords of Rock : Donc au départ j’ai écouté vos sons et je les ai trouvé très sympas. Ensuite je suis allée sur internet pour regarder la signification de Wankin’ Noodles, j’ai trouvé ‘’nouilles branlantes’’… Je me suis dit oula je vais tomber sur des relous, ils vont me faire des blagues vaseuses, il faut que je me prépare. Est-ce que je viens avec un pack de bières ? Non ils l’auront sûrement ! Wankin Noodles : Rires, éclats de rires, rires encore.
Alors j’ai préparé cinq / six questions. Après on peut parler de ce que vous voulez, il n’y a aucune limite. Cool ! Tout d’abord, d’où vient ce nom ? Régis (chanteur) : Alors ce n’est pas spécifiquement ‘’nouilles branlantes’’. Il n’y a pas vraiment de traduction, donc ‘’nouilles branlantes’’ c’est incorrect finalement. C’est ça ? (il s’adresse au batteur)Romain (batteur) : C’est ça. En fait les mots en eux-mêmes veulent dire quelque chose mais ce n’est pas une expression idiomatique ni anglaise ni française. C’est vraiment deux mots complètement débiles collés l’un à coté de l’autre.
Et ça vous est venu comment ? Romain : Ce qu’on cherchait c’était un nom accrocheur, un peu débile parce qu’on est un peu débiles, mais qui soit pas forcément très premier degré. Il y a des groupes comme les Beatles, les Rolling Stones, les Electric Prunes… Bon ben ‘’Electric Prunes’’ c’est complètement débile…Régis : c’est vraiment dans l’esprit de ce que l’on fait en fait et c’est classe parce que dans la forme c’est joli, ça sonne…
Mais ça veut dire ‘’nouilles branlantes’’ ! Rires
En gros vous ne vous prenez pas la tête. Vous ne vous la pétez pas ? Régis : Si, mais faussement.Romain : Si si on se la pète.Régis : Enfin ça dépend qui et à quel moment. Surtout lui, avec ses cheveux (je montre François le guitariste) (Rires) Donc deux mots collés l’un à l’autre, sans prise de tête ? Régis : Voilà. Nouilles branlantes, les nouilles qui se branlent, les branleurs. En tout cas il y a ‘’branleurs’’ là-dedans. C’est important, c’est un concept qui nous plait bien, plutôt dans l’air du temps.
Et qui marche a priori. Parlons du groupe maintenant. Comment est-il né ? Romain : Ben, le groupe est né d’une volonté… Putain ça fait super classe comme ça ! Le groupe est né d’une volonté commune d’aller vers l’idéal rock n’roll.
Régis : Pour faire simple, pour aucun d’entre nous c’est notre premier groupe. On vient tous du milieu breton. A Rennes il y a un bassin où tout le monde atterrit à un moment ou à un autre. Et en venant de Saint-Brieuc, de Saint-Malo, de Rennes, tout le monde se rencontre, tout le monde a des groupes, tout le monde joue un peu partout. Et ce projet est né là-dedans. On s’est connu dans le voyage initiatique qu’on fait tous une fois qu’on a notre bac et qu’on peu quitter notre ville première. On va à Rennes parce qu’on peut faire la fête et boire jusqu’à pas d’heure, et c’est venu comme ça. C’était du garage-rock et ça a évolué.
Romain : Disons qu’au début c’était très revival, très sixties, même limite rock-cave. Et puis au fur et à mesure des compos des membres ont changé, nos attentes aussi, et on est devenu de meilleurs musiciens. Ce qui était au début un clin d’oeil est devenu notre patte, une envie de faire de la musique, d’envoyer sur scène et de défendre des titres.
Régis : Que les gens qui viennent nous voir se disent Wahouuuuu qu’est-ce que je viens de voir !
Romain : C’est qui ces malades ! C’est vrai que votre son n’invite pas vraiment à l’immobilisme. Régis : Ouais je pense que c’est un bon remède contre la dépression, d’ailleurs on a été contacté par des instituts… Non mais ça marche même sur nous, la preuve. Oui… Vous avez l’air en forme ! Régis : Quand on est ensemble ouais, quand on est tout seul… Alors une troisième question, quelles sont vos influences musicales ? Régis : On est tous évidemment fan de Gainsbourg … A la base c’est tout ce qui est garage rock et tous les groupes qui en ont découlé. Les Stones, les Who, les Hives qui sont les plus grands représentants du garage à l’heure actuelle sur la planète Terre, mais qu’on va battre j’espère. En France si on va chercher un peu dans les années soixante il y a Dutronc…Romain : Les premiers Antoine aussi.Régis : Après dans la création même de l’album, il y a aussi eu un voyage dans les années soixante-dix avec des trucs un peu plus groovy, un peu plus fat.Romain : Un peu plus heavy… Les débuts de Black Sabbath, Led Zeppelin…Régis : Et il y a aussi quelques trucs dans les années quatre-vingt dix qu’on a envie de revendiquer. Supergrass, les Beastie Boys, Beck, des gens qu’on respecte. Après là on cite vraiment que des grands noms.Romain : Patrick… Sébastien. Non…Régis : Non, c’est pas ça… (Rires).
Vous écrivez vos chansons à plusieurs ? Romain : Collectivement oui, paroles et musiques.Régis : Parfois ça marche tous ensemble, parfois par ateliers. Notamment sur les paroles avec des apports individuels ensuite repris par l’ensemble.Romain : Mais c’est toujours passé au final par la moulinette du groupe. Même si c’est quelque chose qui parle d’une seule personne, c’est remodelé à huit mains.Régis : C’est parce que c’est adapté pour les lives… On ne va pas demander à tel ou tel musicien de faire un truc qu’il n’a pas du tout envie de porter.Romain : Et puis ça n’est pas forcément très personnel. C’est une musique qui est censée toucher tout le monde et donc elle nous touche tous les quatre. C’est normal que chacun y mette un peu son grain de sel. Et quand on fait « Tu dormiras seule ce soir », c’est un titre que tous les garçons ont rêvé d’écrire, et de dire. Je tiens à dire que c’est assez exceptionnel, vous me faites toutes mes passerelles ! Je voulais justement revenir sur cette chanson, et quitte à paraître cliché c’est ma préférée. Alors vous êtes plutôt mégalo tombeurs rockeurs, ou alors romantiques…? Régis : C’est un peu entre les deux. Là on a la posture « va-t’en, laisses moi… » toute une mise en scène. On s’est tous fait larguer et en touchant des généralités, on arrive à susciter quelque chose chez les gens sans avoir mis du personnel au départ. En tout cas on utilise toujours la narration, les histoires… D’ailleurs qu’on soit une fille ou un mec, cette chanson tape pile poil là ou il faut, dans un contexte post-rupture. La plupart du temps les chansons sont hyper badantes et là c’est la sensation « je suis bardé de super pouvoirs, je suis plus fort que toi » qui me plait énormément, et qui change. Romain : C’est vrai que c’est un sujet peu traité finalement.François : Ce morceau là, on peut tellement s’y identifier que moi la première fois que je l’ai entendu, j’ai faillit l’utiliser comme chanson de rupture ! ça concordait parfaitement. Elle redonne le peps. Ca correspond au dernier réflexe quand on perd pied, sorte d’instinct de survie préhistorique… Le sujet de la femme est très traité dans cet album. Vous le traitez d’une façon qui est différente de ce qu’on est habitués à voir. ‘’L’amour dans le noir’’ par exemple. Romain : Quand tu regardes ce que les filles se permettent sur les garçons… Il y a un coté fédérateur qui n’existe pas chez les mecs. Nous on est des masculinistes, on n’est pas des féministes.François : Je pense qu’on devraient fonder une assoc : ‘’Ni gigolos ni soumis’’ !Régis : Pour résumer, on écrit les choses de notre point de vue. Il y a des fantasmes aussi… ‘’L’amour dans le noir’’…Romain : ‘’Would you like to dance’’ l’histoire débile d’un mec qui veut draguer une américaine juste parce qu’elle est américaine.Régis : Toute l’écriture à l’état adolescent que tu veux conserver à vie. Comme Mick Jagger qui l’est toujours à 50 ans, pour rester sexué.Romain : C’est là où tu t’éclates le plus.
D’accord ! Et alors je suis un peu allée regarder sur internet ce qu’on disait sur vous. C’est plutôt positif. Vous les avez payés combien ? Régis : Un concert à chaque fois ! Une passerelle de plus ! Donc vous avez fait les Transmusicales de Rennes, les Eurockéennes de Belfort… Et maintenant, qu’est-ce qui va se passer ? La Maroquinerie et ensuite ? Romain : La tournée. Quelles sont les grandes dates ? Romain : Pour l’instant on a des dates qui se profilent sur l’été, et surtout après l’été.Régis : Oui parce qu’on a sorti notre album assez tard. Ca a pris du temps puisque dans la manoeuvre on a monté un label.Romain : Donc l’idée c’est non pas de se concentrer sur une date, mais sur toutes les dates de l’univers possible et d’à chaque fois repartir comme si c’était notre dernier concert.Régis : Notre démarche de développement c’est clairement en tout cas de miser la France et d’être visible le plus possible. Partout où on pourra passer, partout où les Festivals voudront soit nous revoir soit nous faire passer pour la première fois. C’est sur que quand t’a fait lesTrans et les Eurockéennes c’est un peu deux beaux noms sur le cv, mais il y a tellement d’autres festivals à faire. Des gens à conquérir… Nous on voudrait juste enchainer quoi… Et dans un deuxième temps commencer à aller gratter en dehors des frontières. Mais ça se fait par étapes. Je trouve ça intelligent de raisonner dans ce sens là et de commencer par la France. Régis: Il faut partir de quelque part… être d’abord soutenu par un public qui va nous pousser j’espère plus loin. Et ensuite on peut quitter le pays pour ne plus voir ses compatriotes comme Mick Jagger…
Si vous deviez choisir un mot pour définir ce qui attend les spectateurs ce soir…? Romain : Claque !Régis : Est-ce qu’on peut dire un mot chacun ? Oui. Romain : Arithmétique….François: On joue à Pyramide en fait…Romain : Non, Caboulox !Régis : Ouais. Claque, explosion. Ca paraît très prétentieux… J’ai toujours peur quand on dit ce genre de choses qu’on le pense. Mais la chose qu’on manoeuvre qui s’appelle un projet, un groupe, une énergie commune, elle peut mettre une claque. Vous êtes motivés à bloc ? Oui (collectif).Romain : C’est quand même un boulot.Régis : Physiquement oui, ça se prépare. Vous parlez de sport ? Régis : Echauffements, être bien dans son corps quoi. Après il ne faut pas non plus se contraindre ‘’Règle d’or, pas d’alcool’’. Une petite bière ou deux parfois ça permet de trouver la décontraction.François : J’ai réalisé l’importance du Fen shui et je pense que ouais disposés comme ça les canapés, c’est bien.Romain : Donc par exemple lui, il a bu. Vous avez un truc ou deux à rajouter ? Romain : Allez écouter l’album !Régis : N’ayez pas peur de monter le volume !Romain, Régis : Artiste auto labellisé, venez nous voir ! C’est dans la boite !
Ecrit par Marie-Capucine Reyt - Le 14 jui 2012
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