C'est sans doute un évènement d'une ampleur semblable à celle qui conduisit la fermeture du site de Billancourt par Renault. Ainsi, la direction de PSA annonce la fermeture du site d'Aulnay sous Bois et la suppression de plusieurs milliers d'emplois dans le cadre d'un plan social http://www.europe1.fr/Politique/PSA-l-Etat-ne-laissera-pas-faire-1169595/
Il est assez curieux de voir que l'argumentation principale de Philippe Varin qui dirige cette entreprise, consiste à rendre responsable de cette situation le coût du travail. Certes, nous avons écrit ici précédemment que celui-ci telle qu'il était constituait un frein à l'embauche et qu'il devrait être reconsidéré, notamment pour ce qui concerne les TPE-PME.
Pour autant, nous constatons que Toyota, qui a créé une usine à Valenciennes, compte y investir et créer de nombreux emplois dans les années à venir. Pourquoi ce qui serait possible pour Toyota ne le serait pas dans le cas de Peugeot ? En vérité, la direction a commis de nombreuses erreurs stratégiques, se refusant certains marchés ou se concentrant principalement sur un plan franco-français, européen alors que la plupart de ses concurrents, notamment allemands, se sont attaqués et développés dans les pays émergents. Où était Peugeot ? Pourquoi les salariés devraient payer pour la fermeture d'un site en raison de l'incompétence, l'incapacité de son dirigeant à prendre les bonnes décisions ? Sans même parler des sous traitants !
Certes, on imagine que la pression du gouvernement en place conduira les prétentions de la direction à la baisse en terme de licenciements... néanmoins, cet évènement illustre que ce sont toujours les plus faibles qui trinquent...