Angleterre, 1921. Florence Cathcart, la meilleure chasseuse de fantômes est invitée à venir à la campagne dans un pensionnat , pour enquêter sur une mort mystérieuse attribuée à l'esprit maléfique d'un enfant. À l'aide d'une caméra, de pièges à fil et d'enregistreurs, Florence pense qu'il existe une explication logique .
"La Maison des ombres " de Nick Murphy
Avec : Rebecca Hall, Dominic West Sortie le 17 juillet 2012 Distribué par StudioCanal Durée : 106 minutes Nombre de : 1 Film classé : Accord parental souhaité Le film : Les bonus : |
Je ne suis pas très à l’aise avec ce genre de film, qui flirte avec le sur-naturel, tout en demeurant très réaliste dans sa construction et dans l’écriture de son scénario. Ca dérape seulement de temps en temps vers des contrées oniriques, ou cauchemardesques, où je me perds volontiers, ne saisissant pas forcément toute la subtilité du genre . Je le situe donc, dans le fantastique moderato.
Ce film n’a rien d’effrayant (pas de fausses peurs ou de frissons forcés, pas la moindre goutte de sang…) ; je l’ai regardé avec grand plaisir, me réservant seulement quelques frissons logiques. Le réalisateur Nick Murphy sait ce qu’est l’angoisse de l’abandon, de la solitude et de la désespérance.
Il la transmet le plus naturellement du monde en compagnie du personnage principal Florence Cathcart dont l’une des activités est de chasser … les fantômes. Cette spécialité qui n’est pas dû au hasard révèle au fur et à mesure du récit la véritable personnalité de notre héroïne. Ecrivaine, et scientifique, elle doit enquêter sur la disparition d’un élève dans un établissement très sélecte de l’Angleterre du début du XX ème siècle.
C’est déjà tout un décor que Murphy plonge dans une lumière incertaine, indistincte (on peut la rapprocher de celle de « La taupe »), propice à tous les maléfices. Des dialogues un peu savants ,parfois, pas toujours très compréhensibles, se heurtent à la caméra qui elle me paraît plus hésitante. Comme en osmose avec Rebecca Hall qui mène une véritable enquête policière au sein de cet institut où l’intendante (Imelda Staunton ) et l’enseignant principal (Dominic West ) se disent prêts à tout afin de lui venir en aide.
Dans la grisaille ambiante, tout ce petit monde nous cache peut-être ce que nous aimerions déjà savoir, connaître, ou découvrir, auprès de cette femme érudite, qui à l’époque, apparaît aussi étrange que les hallucinations collectives dont son entourage témoigne avec force et conviction .
Deux particularités que Nick Murphy insuffle à sa mise en scène. Me voici adepte du genre.
En bref
Le film
Entre thriller et fantastique (moderato) ce film conjugue le bonheur d’une mise en scène sans cesse sollicitée par le suspense, et un scénario mitonné pour les mêmes raisons. Ca crée un peu d’angoisse et beaucoup de plaisir