samedi 22 mars 2008
les desespérés
Se tiennent par la main
Et marchent en silence
Dans ces villes éteintes
Que le crachin balance
Le sol que leur pas
Pas à pas fredonné
Ils marchent en silence
Les désespérés
Ils ont brûlés leurs ailes
Ils ont perdu leurs branches
Tellement naufragés
Que la mort paraît blanche
Ils reviennent d'amour
Ils se sont réveillés
Ils marchent en silence
Les désespérés
Et je sais leur chemin
Pour l'avoir cheminé
Déjà plus de cent fois
Cent fois plus qu'à moitié
Moins vieux ou plus meurtris
Ils vont terminer
Partent en silence
Les désespérés
Lente sous le pont
L'eau est douce et profonde
Voici la bonne hôtesse
Voici la fin du monde
Ils pleurent leurs prénoms
Comme de jeunes mariés
Ils fondent en silence
Les désespérés
Que se lève celui
Qui leur lance la pierre
Ils ne sait de l'amour
Que le verbe s'aimer
Sur le pont il n'est plus rien
Qu'une brume légère
Ça s'oublie en silence
Ceux qui ont espéré
Jacques Brel
Je ne peux pas écouter cette mangifique chanson de Brel sans penser au 2ème mouvement du concerto pour Piano de Ravel
ici par Martha Argerich et l'orchestre National de France
Avec le transcendant solo de flûte vers 3min20
(ici par Philippe Pierlot)
Libellés : Côté musique
posted by Lou at samedi, mars 22, 20080 Comments:
Links to this post:
- Afficher les liens vers ce message blog
- <$BlogBacklinkTitle$>
- <$BlogBacklinkSnippet$>
posted by <$BlogBacklinkAuthor$> @ <$BlogBacklinkDateTime$>