Moody's a dégradé la note de l'Italie de deux crans, de A3 à Baa2, et maintenu la perspective négative en raison de la situation en zone euro et des risques de contagion émanant de l'Espagne et de la Grèce.
L'Italie, entrée officiellement en récession fin 2011, s'y est enfoncée au premier trimestre 2012 avec une nouvelle contraction de son PIB de 0,8%. Mardi, le Premier ministre italien Mario Monti a pour la première fois envisagé que Rome ait recours à un moment donné aux fonds de secours de la zone euro pour faire face à la flambée de ses taux d'emprunt, qui peuvent grimper jusqu'à 6%.
Selon Moody's, un recours au Fonds européen de stabilité ou au Mécanisme européen de stabilité n'aurait toutefois qu'une utilité limitée. Etant donné la taille de l'économie italienne et l'ampleur de la charge de la dette, la protection que ces mécanismes peuvent offrir serait limitée. Malgré des réformes qui peuvent potentiellement améliorer la croissance à long terme du pays et les perspectives fiscales, des risques substantiels pèsent sur la mise en oeuvre de ces réformes, expliquant le maintien d'une perspective négative. Dans son évaluation annuelle, le FMI a jugé que l'activité économique devrait reprendre en Italie début 2013 mais que le pays resterait en retard par rapport au reste de la région et vulnérable à une contagion de la crise en zone euro.