Concerts: cette rentrée qu’ils nous mijotent

Publié le 13 juillet 2012 par Bordeaux7

Comment ça, à peine les vacances et on parle déjà de la rentrée ? Oui, parce qu’il vaut mieux penser “rentrée concerts” que “rentrée cartable”. Et puis parce que, mine de rien, la planète musique à Bordeaux s’agite considérablement, au point d’annoncer d’ores et déjà un mois de septembre chargé – surchargé ?

Sitôt l’équipe d’Allez les filles aura-t-elle remballé la scène de sa soirée de clôture de Relâche «Tucson» à la Caserne Niel jeudi 6 que, dès le lendemain, on pourra enfourcher le vélo pour le festival Ouvre la voix de la Rock School, ses pique-niques et ses concerts – Les Hurlements d’Léo, Bombes 2 Bal, Sébastien Martel... – en balade sur le voie verte de l’Entre-deux-Mers (du 7 au 9, gratuit). Le même week-end, le 7, c’est la Caravane Party des Rendez-vous de Terres-Neuves qui garera ses “roulottes” dancefloor à la Caserne Niel, où l’on verra Nova Sauvagine, Cubik, Banzaï Lab, La 58e ou encore DJ Jules de Bordeaux Black et son «Maquis CoupéDécalé». Un tour de chauffe avant les “vraies” Terres-Neuves, les 28 et 29 au Centre de tri postal de Bègles, qui annoncent déjà trois grands noms : Puppetmastaz, We Have Band et Breton.
Le chant du cygne du Palais des sports
Avec l’arrivée de l’Auditorium, le vénérable Palais des sports ne servira plus à l’ONBA et sera rendu à sa vocation initiale. Mais pas avant d’avoir jeté ses dernières forces dans deux grosses soirées soniques qui promettent. D’abord, samedi 15, avec la «Palace Electro Party» de... la Rock School. «Les organisateurs de la biennale Agora nous ont demandé de faire une soirée electro pour la clôture, précise Manu Rancèze, le programmateur de Barbey. Si le lien ne paraît pas évident, c’est parce que notre salle n’est pas configurée pour accueillir ce genre de soirées, donc on n’en fait pas – mais ça veut pas dire qu’on n’aime pas ça ni qu’on ne peut pas en monter une.» Et, de fait, ils ont réuni un sacré plateau de purs DJ sets, avec trois grands noms de l’electro et de l’electrorock, The Shoes, Foals et Friendly Fires, plus les détonants Tuff Wheels et un retour en fanfare, celui de Kurt Russel de Nova et Phil March du 4Sans pour un set «Hang The DJs» (23h-4h, 10€, circuits habituels).

Le samedi suivant, Bordeaux Rock aura l’honneur de donner la dernière soirée au Palais, en lançant son 1er «Late Summer Festival», galop d’essai qui préfigurerait «le vrai grand festival de centre-ville à Bordeaux» qu’Aymeric Monségur, le directeur de l’asso, appelle de ses voeux depuis belle lurette. Pour remplir le Palais des Sports dont la jauge, après démontage des sièges, sera portée à 1500-2000 personnes, l’équipe a misé sur du 100% live, très rock. Une affiche qui place en tête les légendaires Buzzcocks, pour leur seule date en France – et «un clin d’oeil à tous ces concerts rock mythiques qui ont eu lieu au Palais dans les années 1980» –, Arnaud Rebotini et les Mansfield.TYA. Derrière eux, des découvertes étrangères avec NZCA/Lines et Orchestra of Spheres, les Kid Bombardos et Frustration qui débarquera avec un nouvel album. Et jusqu’au 15 août, les places sont à 15€ seulement ! (www.bordeauxrock.com).

À mettre aussi dans vos tablettes : le 2e Bordeaux Congo Square, qui mettra le 15 le square Dom-Bedos à l’heure de la Nouvelle-Orléans, avec pique-nique, conférence et goûter en musique, apéro swing et danse lindy hop, «Funky DJ session» et, bien sûr des concerts dans l’esprit (gratuit, congosquare.jinprod.com) ; et le Festival Nomades, du 27 au 29, axé musiques et cultures nomades, dont la programmation reste à préciser.

Sébastien Le Jeune


Retour vers le futur

Dans cette rentrée agitée, l’un des projets les plus excitants est sans nul doute «Écho à venir». L’idée : promouvoir des courants spécifiques des musiques actuelles émergentes et imaginer ce qu’elles pourront devenir demain. Premier genre retenu par Organ’Phantom, aux manettes de cet événement (en partenariat avec Bass Day, l’Utopia et le Projet Darwin), la bass music. «C’est un courant plutôt large, explique Marie Laverda d’Organ’Phantom, qu’on ne peut réduire au dubstep très à la mode. On y retrouve des “échos” de jazz, de dub ou encore d’abstract hip hop, mais son évolution, son “à venir” prend des formes très différentes.»

Pour mieux appréhender les racines de la bass music, la manifestation débutera le 21 septembre à l’Utopia avec la projection du passionnant documentaire du studio londonien SRK «Bass Weight» sur la naissance du dubstep (6€). Samedi 22, la Caserne Niel accueillera à partir de 22h un plateau top niveau «qui représente un large panel des esthétiques de la bass music» : Shigeto, batteur très imprégné de jazz qui incorpore machines et élements d’IDM et de glitch, Bang On! et son hip hop grime dément, le Frenchie Vibromaster pour du dubstep “intelligent” et une énorme tête d’affiche avec Pinch (photo), le créateur du label Tectonic (rien à voir avec...) qui marie son dubstep à des sons variés, world, dancehall... (10-12€) Et, comme un pont entre le passé et le futur, 130 vernis pourront embarquer dès 20h à bord de l’Aquitania pour une croisière musicale aux côtés de Kidkanevil, l’éclectique DJ et producteur britannique (15€).

Guettez les pass 2 jours/3 lieux à 23€ sur Digitick la semaine prochaine, pas sûr qu’il restera des places sur le bateau le soir même...

www.organphantom.org ; FB : Organphantom Prod

é’