Champions de la syndicalisation et champions de la productivité et de la compétitivité!

Publié le 13 juillet 2012 par Shadlaw @rachadlaw
Selon l’analyse La présence syndicale au Québec d’Alexis Labrosse « Le Québec demeure la région la plus syndiquée en Amérique du Nord alors qu’il maintient en 2011 un taux de présence syndicale d’environ 39,5 %. Il s’agit cependant du plus faible niveau observé au cours des dix dernières années dans notre province. Ailleurs au pays, ce taux s’est maintenu à environ 28 % en Ontario, alors que dans le reste du Canada, il a diminué d’environ un point de pourcentage, se chiffrant à un peu moins de 30 % en 2011.» Ces chiffres ont fait dire à certains chroniqueurs que le Québec est une région hyper-syndiquée contrôlée par ces organisations de travailleurs qui nuisent à son développement. Le Québec est-il si exceptionnel? J’ai voulu voir ce qui se passe ailleurs dans le monde.
Le niveau de syndicalisation dans les pays occidentaux « Le taux de syndicalisation est en déclin dans presque tous les pays en raison des changements radicaux dans la législation du travail et des politiques de droite mises en œuvre par la plupart des gouvernements occidentaux. Malgré le virage à droite qui s’est opéré à l’échelle mondiale, des pays comme la Suède, le Danemark et la Finlande continuent d’afficher des taux de syndicalisation élevés de 82 % à 76 %. Le Canada dont le taux de syndicalisation se situe à 30 % est à mi-chemin du spectre international, ce qui représente plus du double du taux de syndicalisation de son voisin et plus grand partenaire commercial, les États-Unis ». Source : TUAC Canada
Des pays extrêmement syndiqués mais aussi extrêmement compétitifs La majorité des pays les plus syndicalisés (Suède, le Danemark, la Finlande) font partie du top 10 mondiale en matière de compétitivité dans Rapport Global sur la Compétitivité 2011-2012 du World Economic Forum.

Voir le classement complet ici Aussi ces champions de la syndicalisation se classent parmi les pays les plus productifs au monde. Contrairement à certaines idées reçues, Le Québec est loin d’avoir un niveau de syndicalisation excessif. Mieux, un fort taux de syndicalisation dans un pays n’est pas nécessairement synonyme de faible productivité, ni de faible attraction des investissements étrangers directs.