le baiser

Par Vertuchou

Toute tiède encore du linge annulé
Tu fermes les yeux et tu bouges
Comme bouge un chant qui naît
Vaguement mais de partout.
  
Odorante et savoureuse
Tu dépasses sans te perdre
Les frontières de ton corps
 
Tu as enjambé le temps
Te voici femme nouvelle
Révélée à l’infini.

Paul Eluard