L’amitié en voyage

Bonjour à tous,

Je parle rarement de ce que le voyage engendre au niveau des sentiments, tout du moins des miens. Mais j’en ressens le besoin maintenant, alors hop, je me lance!

Etre un voyageur, partir souvent, longtemps, n’est pas sans conséquence sur nos vies sociales. Déjà, il faut partir, dire au revoir aux gens que l’ont aime, que l’on connait, pour se lancer à corps perdus dans une aventure dont on ne sait rien.

Même perdue au milieu de rien, y’a les amis

Pas si grave en ce qui me concerne, j’aime l’aventure, j’aime l’inconnu, je fuis la routine. Cela n’a jamais été évident de dire au revoir à mes ami(e)s, qui comptent beaucoup à mes yeux, ni à mon copain, mais j’ai toujours eu en tête ce « Je les reverrais bientôt » qui permet de mieux vivre le départ.
D’ailleurs soyons clair, c’est plus facile de partir que d’être celui qui reste. En partant, on a tellement de choses à penser, à découvrir, que je n’ai pas vraiment le temps ni l’esprit à regarder en arrière.
Attention! Cela ne veut pas dire que je ne pense pas à mes amis, bien au contraire! Je me balade, je découvre et j’ai souvent une réaction de ce type « Oh! ça, ça plairait à untel(le)! ». Je pense à mes amis en permanence, et ayant toujours en tête le fait que je vais les revoir, je n’éprouve pas vraiment de tristesse, plutôt l’excitation des retrouvailles (même 6 mois plus tard) et de leur raconter tout ce que j’ai vu/vécu.

Parfois, on part même avec eux, on ressert encore les liens, on partage des choses qui nous soudent souvent pour une trèès longue durée. Des choses dont on se rappellera toujours, un fou rire, une soirée, un paysage… Parfois on redécouvre les gens, voire on les découvre tout court, des gens qu’on connaissait peu, et qu’on apprécie grandement grâce à ce voyage…

Un chant à Budapest…

Un voyage, renforce les liens. Et un voyage en créé .

Mais le lien est différent concernant les ami(e)s que je me fais à l’étranger. Car là où je sais que je vais revoir mes amis français, c’est parce qu’ils ne sont pas des voyageurs. En revanche, la plupart des amis que je me fait lors de voyages, en sont souvent, et vadrouillent à droite à gauche…

Le jour où à Athènes, nous avons suivi un panda dans une fête inconnue…

Du coup, il est moins évident de se dire « je vais les revoir » au moment de l’au-revoir. Même si potentiellement, c’est possible, c’est très réalisable. Mais le ressenti est différent.

Un week-end au Paradis Santorin

J’ai vécu il y a peu des « au revoir » qui me restent en travers du coeur. Jusqu’ici, j’étais toujours « celle qui part », pas « celle qui reste ». Et voilà, ça vient de m’arriver. J’ai vécu quasi tout mon séjour thaïlandais avec ces amis devenus proches très vite, partagé une bonne partie de mes expériences…. Mais je sais que je ne pouvais rien dire, vu que je pars aussi très bientôt et que je vais cette fois-ci infliger la même chose, encore une fois, à d’autres.

Un songkran de folie avec une coloc géniale!

Il est vrai qu’en plus, le voyage doit peut-être augmenter aussi les sentiments, les démultiplier… Que face à la nouveauté, l’émerveillement, on a peut-être l’impression de vivre plus fort et de s’attacher plus aux gens…

Et finalement parfois, on se sépare, on pleure, mais chacun va de son coté, on se donne des nouvelles parfois, on essaie de se voir dès que l’un ou l’autre est dans les parages, on est hyper heureux de se retrouver, mais on ne se manque pas vraiment. Et d’autres fois, on sait que le lien qui a été créé va nous manquer.

« We went to cinema together and… the rest is History ».

Bref. J’ai dis au revoir il y a peu. Et j’ai pas aimé du tout. Dur d’être voyageuse et sentimentale!

Par ailleurs, je sais que j’ai de la chance, je n’ai jamais vécu de conflit durant mes voyages…

Et vous, cela vous fait-il le même effet? Ou évitez-vous de vous attacher de trop aux gens de passage? Appréciez-vous d’emmener vos amis dans vos pérégrinations?