Perdre un peu de poids grâce à un régime alimentaire à faible teneur en graisses et des apports importants en fruits et légumes peut sérieusement contribuer à réduire ou à éliminer les bouffées de chaleur et les sueurs nocturnes associées à la ménopause, selon cette étude de la Kaiser Permanente. Publiée dans l'édition de juillet de la revue ...Menopause.
L'étude, menée auprès de 17.473 femmes
· qui présentaient des symptômes de la ménopause,
· suivant un régime faible en acides gras et riche en grains entiers, fruits et légumes,
· sans traitement hormonal substitutif,
· qui ont perdu du poids (10% ou plus de leur poids corporel initial)
ont plus de chances de réduire ou d'éliminer les symptômes désagréables voire handicapants de la ménopause, en tous cas, après un an de « ce régime », en comparaison de femmes témoins qui ont maintenu leur poids de départ.
Beaucoup de femmes éprouvent des bouffées de chaleur à l'approche ou après la ménopause, lorsque leurs niveaux d'œstrogènes sont en baisse, expliquent les auteurs. Des symtômes causés par une interaction complexe entre les fluctuations hormonales, la régulation de la température corporelle par l'hypothalamus du cerveau, des produits chimiques et des récepteurs présents dans le cerveau, les vaisseaux sanguins et les glandes sudoripares, explique le Pr Candyce Kroenke, chercheur à la Kaiser Permanente (Northern California), auteur principal de l'étude.
Gain de poids, risque accru de bouffées de chaleur : Bien que des études précédentes aient également montré qu'un poids corporel élevé et un gain de poids sont associés à un risque accru de bouffées de chaleur et de sueurs nocturnes à la ménopause, cette étude est parmi les premières et, en tous cas, la plus large à ce jour à analyser l'effet de la perte de poids et donc l'influence d'un changement de régime alimentaire sur ces symptômes. Or la question se pose alors que la plupart des femmes ont tendance à prendre du poids avec l'âge et donc, la prévention de cette prise de poids pourrait représenter une stratégie viable çà tous points de vue.
Explication des chercheurs, la graisse corporelle assure une isolation qui entrave la régulation de la température corporelle et favoriser bouffées de chaleur et sueurs nocturnes. En revanche, la perte de poids, particulièrement la perte de masse graisseuse pourrait contribuer à réduire ces manifestations. Su des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux comprendre la relation alimentation, poids et symptômes à la ménopause, ces premiers résultats ajoutent un argument au contrôle du poids à la ménopause.
Cette étude fait suite à une autre publiée en mars dernier dans le Journal of Clinical Oncology qui suggérait que la prévention de prise de poids après un diagnostic de cancer du sein peut offrir une intervention viable pour soulager des bouffées de chaleur.