L’éventuel arrêt de l’activité nucléaire aurait un prix très élevé en termes de gestion des déchets radioactifs. Telle est la conclusion de l’Andra (Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs) qui a publié la quatrième édition de son inventaire national des déchets radioactifs.
D’après les calculs de l’agence, si les réacteurs nucléaires français étaient progressivement fermés après 40 ans d’activité (scénario envisagé par François Hollande lors de la campagne présidentielle), le volume des déchets hautement radioactifs à vie longue pourrait être multiplié par 9.
La raison ? Les combustibles usés ne seraient plus recyclés dans l’usine de traitement de la Hague (photo) et devraient donc être stocker directement, en l’occurrence dans le futur centre de stockage profond Cigéo, dans la Meuse.
D’autres calculs de l’Andra envisagent néanmoins un scénario plus favorable, selon lequel le volume des déchets serait multiplié par 3 suite à un arrêt progressif de l’activité nucléaire.
En cas de poursuite de l’activité, l’Andra estime que 10.000 m3 de déchets hautement radioactifs devront être stockés après 2030. En cas d’arrêt progressif de l’activité, ce volume est donc évalué entre 30.000 et 90.000 m3.