"Je suis content d'être de retour pour quelques saisons encore, et plus qu'heureux de rester un Spur pour la vie" indique le Big Fundamentals dans le San Antonio Express-News.
C'était il y a tout juste 15 ans. Les Spurs sortent d'une saison catastrophique (20 victoires), gâchée par les blessures de David Robinson en passant par Sean Elliott, et héritent du premier choix de la draft. Se présente alors un joueur comme on en trouve qu'un tous les 20 ans, qui serait sans doute déjà en NBA sans la promesse faite à sa mère d'aller au bout de son cursus universitaire.
Le jeune Duncan prend alors la direction de San Antonio et va changer le visage de la franchise. A peine deux ans après, il réussit là où David Robinson avait toujours échoué, en remportant le titre 1999. La suite ne sera qu'une succession de succès, entrecoupés par des blessures et de grosses déceptions. La saison dernière est à ranger dans la dernière catégorie.
"Nous avons été chanceux de gagner 4 titres, plus que la plupart des gens dans leur carrière. La déception à la fin d'une saison arrive à beaucoup de joueurs chaque saison. Il faut juste se relever et se préparer à repartir."
Le roster des Texans sera sensiblement le même à la rentrée, avec la seule arrivée pour l'instant de Nando De Colo qui rejoint la colonie française déjà présente, et aucun départ. Le seul joueur dont l'avenir s'écrit en pointillés est DeJuan Blair qui a émis des envies de départ et que les Spurs ne retiendront pas si une offre alléchante se présente.
"J'ai adoré ce que nous avons fait la saison dernière. On a fait un beau parcours et je suis très excité à l'idée de faire quelque chose de spécial cette année encore."
Mais Tim Duncan ne se contentera pas de participer. Il reste un compétiteur, et dans une franchise où la culture de la gagne est omniprésente, la défaite n'est pas acceptable. La dernière en date fut difficile à avaler après un parcours formidable en saison régulière et au début des playoffs (20 victoires consécutives).
"Je ne pensais qu'à une chose : Vivement qu'on revienne sur le terrain.
D'habitude, je ne regarde jamais une seconde des Finales. Mais cette fois, j'étais curieux de voir comment Oklahoma City se comporterait. Je dois dire que j'ai été déçu de voir quelques joueurs qui avaient si bien joué contre nous, être autant en difficulté contre le Heat."
San Antonio figurera encore parmi les favoris de la conférence Ouest avec ce noyau dur, chaque année un peu plus proche de la fin, mais qui reste compétitif.
Du côté du front office, on ne tarit pas d'éloges sur le grand Tim et on a accueilli cette prolongation avec bonheur.
"Son impact sur l'organisation et la ville de San Antonio ne peut être mesuré" lance Gregg Popovich. "Nous sommes très reconnaissants pour le leadership et le dévouement dont Tim fait preuve envers la franchise. C'est une superstar non-égoïste qui aime la compétition et qui n'a qu'un seul but lorsqu'il pénètre sur le parquet : faire tout ce qu'il faut pour aider son équipe à gagner.
Nous sommes ravis qu'il passe toute sa carrière en tant que San Antonio Spur."
Un bel hommage mérité pour celui qui devrait donc être le visage de la franchise pendant encore trois saisons. Au terme de ce nouveau contrat, il aura 39 ans. Peut-être choisira-t-il de se retirer en toute humilité, comme il a toujours fait. Avant de venir occuper la place qui lui est d'ores et déjà réservé au Hall of Fame dans quelques années.