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La France au Liban: réflexions et échanges interculturels

Publié le 12 juillet 2012 par Podcastjournal @Podcast_Journal
Mr. Louÿs n’aime pas parler beaucoup de lui-même. Il préfère focaliser son discours sur le travail qui occupe la plupart de ses jours, même les samedis. Je ne peux pas spécifier le temps que je passe dans le travail. Parfois je reste jusqu'à 18 heures ou même 20 heures dans le bureau. Alors que si on a un évènement organisé pendant le soir, je dois m’assurer du bon déroulement de tout, dit-il.

La mission principale de l’institut est la diffusion de la culture française aussi bien que celle du pays d’accueil. Se basant sur ce principe, les cours de langue française aussi bien que libanaise se déroulent durant toute l’année. "En été, le cours de français est plutôt ludique, et pour lequel le thème de cette année sera les jeux olympiques". L’apprentissage du français aboutit à des diplômes délivrés par le ministère de l’éducation nationale en France. "On est les seuls à faire passer le DELF (diplôme élémentaire de langue française) et le DALF (diplôme approfondi de langue française) qui seront valables pour toute la vie de la personne qui les obtient. Ces diplômes peuvent être obtenus suite à une passation d’examen soit après un apprentissage de langue dans notre centre, soit indépendamment".
Un cours de conversations courantes de libanais est aussi offert par l’institut. "On a même des Libanais immigrés qui ne parlent pas bien le libanais et qui reviennent au Liban après avoir vécu longtemps en France. Ils s’insèrent dans ce cours pour améliorer leur langue dans un environnement dynamique qui ne se limite pas à une méthode didactique – enseigner le libanais en apprenant à faire des plats du pays du Cèdre ou autres activités parfois pour rendre le cours vivant".

L’IF à Tripoli compte quatre employés permanents et une conseillère pédagogique. Une quinzaine de professionnelles, dont la plupart sont des Libanais, assurent les formations et l’éducation offertes par l’institut. "On fait beaucoup de formations pour les enseignants de la langue françaises dans les écoles publiques et privées. Le CELF (certificat d’enseignement en langue française) a récemment été décerné par l’ambassade de France pour être donné aux établissements qui ont des enseignants de la langue française du niveau B2 (cadre général Européen) et B1 (ceux qui enseignent en français les autres matières)".

Le côté culturel de l’institut ne manque pas d’être aussi actif avec des expositions de peintres et des spectacles de musiciens français aussi bien que des artistes libanais. Mr. Louÿs, un fan de jazz, s’assure que le mois de novembre ait une place privilégiée pour sa musique préférée. C’est lui-même qui supervise les CD de jazz dans la médiathèque de l’institut à Tripoli.

Et pour concrétiser le concept de l’échange interculturel d’une façon plus développée, le directeur de l’IF à Tripoli a fait venir le directeur du théâtre de Toursky à Marseille au Liban l’année dernière pour faire un spectacle autour de Léo Ferré et qui nécessitait 12 musiciens présents sur Marseille, de toute la Méditerranée. "Et comme on n’a pas les moyens de faire venir 13 à 14 personnes au Liban, j’ai fait venir le directeur du théâtre tout seul et j’ai pu trouver deux musiciens sur Tripoli qui l’ont accompagné. Ils ont fait beaucoup d’improvisations sur les textes de Léo Ferré car ils n’avaient pas suffisamment de temps, mais c’était extraordinaire à tel point que ce directeur a décidé de réinviter les deux musiciens pour la première du spectacle donnée à Marseille le mois et demi suivant".

Mr. Étienne Louÿs n’a pas peur des clashs qui se passent récemment à Tripoli et qui poussent à annuler plusieurs des évènements de l’IF à causes des "peurs qui ne sont pas rationnelles et qui ne se produisent qu’à cause des rumeurs". L’homme qui a vécu deux ans de suite à Tripoli aime alors passer ses quelques heures de temps libre à prendre des photos - malgré qu’il n’en ait pas assez - et qu’il compte en donner encore plus pour son travail-passion durant les deux années à venir.


Ci-dessous vidéo officielle de l’Institut français du Liban pour le mois de la francophonie 2012

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