Avec le Guadeloupéen Enzo Vial Collet survêtement bleu marine floqué « France », Même pas peur

C’est la première foisqu’il pointe ici, à l’Open de Paris, rendez-vous où se croisent bien des stars de la natation. Pour autant, Enzo Vial Collet ne se montre guère impressionné. D’ailleurs, depuis qu’on lui a refilé un survêtement bleu marine floqué « France », lui aussi est invité à signer des autographes.

Non qu’il ait pris la grosse tête, ce n’est pas le “grain de beauté” du bonhomme, qu’il aurait plutôt dans les airs, de tête. Mais ici c’est ainsi, tout ce qui est estampillé « France » a droit à son quart d’heure de gloire. Il en a profité pour prendre ses repères au sein d’une sélection nationale A’ invitée à disputer l’US Open début août, d’emblée après les Jeux de Londres.

« Je vais gagner en expérience »

L’an dernier, déjà, il avait réussi les temps pour intégrer ces Bleus en A’, mais il avait choisi les Mondiaux juniors à Lima, au Pérou. Cette fois, il ira à Minneapolis. « Je vais gagner en expérience. »

Ici aussi il en a pris, à côtoyer des monuments des bassins (Eamon Sullivan, Alain Bernard…). « Les nageurs, j’aime les approcher dans la course. C’est là que c’est le mieux », confie le Mulhousien. Alors il était tout fiérot d’avoir dans la ligne d’à côté, hier en finale du 1 500m, l’Italien Luca Marin, grand spécialiste du 400m 4-nages. « Lui, c’est quelqu’un. Sullivan ( sprinteur, ancien recordman du monde sur 50 et 100m nage libre), mais je ne risque pas de me battre avec lui sur un 1 500… »

Au lendemain d’un 400m qui ne l’avait guère emballé (4’01’’69), il s’est offert un 1 500m (c’est plus sa course à lui) pas loin de son record personnel. Ce 15’31’’70 en pleine période d’entraînement à la dure, avec kilométrage en masse et intensité à devoir suivre Damien Joly – venu s’entraîner en Alsace –, cela vaut bien son 15’23’’67 de mars, aux « France » de Dunkerque, quand il était frais et dispo pour la performance.

« Je suis peut-être parti un peu vite, ou alors les autres n’ont pas été très forts au début. Là où je suis content, plus que le temps, c’est d’avoir réussi à accélérer sur la fin. » En gros, il lui en restait sous les bras. Ce qui suppose qu’il peut en faire plus encore au quotidien en attendant d’être envoyé à son top de l’autre côté de l’Atlantique.

« Les nageurs internationaux ne doivent pas m’impressionner »

Là-bas aussi, il risque de se frotter à des grands. « Les nageurs internationaux ne doivent pas m’impressionner. Dans la chambre d’appel, je ne bave pas devant eux. Ils restent des adversaires. » Qu’il termine troisième ici, à trois secondes de Damien Joly le laisse presque froid. « Personne n’est au mieux de sa forme, les places ne veulent pas dire grand-chose. »

Le chrono oui, et il devrait améliorer son record (72 ^e meilleure performance mondiale de l’année, cinquième côté français) dans le Minnesota.

Merci à DERNIERE NOUVELLES D'ALSACE http://www.dna.fr/sports/2012/07/08/meme-pas-peur