A la veille de la fête de la communauté flamande, le gemeenschapscentrum de Saint-Gilles, de Pianofabriek , organise, sous l'emblème 'Sint-Gillis loves rock chicks', quatre concerts gratuits dans différents cafés du Parvis.
La météo hasardeuse implique une ré-organisation partielle de l'événement, sur place tu apprends que 3 des 4 prestations prévues se dérouleront sur la terrasse de la Brasserie de l'Union, un des plus vieux troquets de la commune qui, il y a bien longtemps entonnait, ' C'est l'Union qui sourit...'
Où sont passé Paul Vandenberg ou Jean-Pierre Janssens qui renvoyaient l'AS Roma dans la péninsule avec un deux-zéro dans la caisse?
17h00, à peine 4 ou 5 égarés attendent le début des hostilités.
17h10', Joy Adegoke ( chant et pas de danse) , qui a participé à pas mal d'enregistrements de Buscemi, et Wim Janssens ( guitares ou basse et seconde voix), vu avec Harvey Quinnt, entament leur set.
'Pacific Ocean' à la voix de fillette entamant un countdown... 10 miles to the Pacific Ocean ...4 miles to the Pacific Ocean... répond le chant mâle de Wim, la guitare se fait atmosphérique puis une slide la rend vicieuse, cet excellent indie rock te fait à la fois penser à Isobel Campbell / Mark Lanegan ou à certains titres de nos Partchesz ( Nathalie Delcroix- Bjorn Eriksson).
Un second dialogue vocal en midtempo, ' Lay down your blade' te convainc tout à fait, ça balance bien.
Une acoustique en loops, battue d'une main bandée, c'est un moustique qui a mordu Wim, dixit Joy, pour 'The movement song', une nouvelle plage remuante et attachante.
Le duo a séjourné pendant de longs mois aux States, leur musique est imprégnée de sonorités poussiéreuses.
Changement de registre, Wim à la basse, 'What baby' qui hante la veine electro. La voix de Joy semble rebondir sur un fond de beats lourds.
En français dans le texte, 'On the beach' est une chanson d'amour.
Tu oublies Neil Young et tu traces un parallèle avec l'esthétique experimental indie de Shannon Wright.
Un coup d'oeil circulaire, toutes les tables sont occupées et des dizaines de curieux se sont arrêtés pour écouter
Joy Wellboy, la qualité paye toujours!
Une tragédie à la Chris Isaak: ' Buy me flowers.
Le mec va pas lui offrir des fleurs, la boutique vient de fermer et de toute façon il préfère dépenser ses dernières pièces pour se payer une bière.
Tous des salauds, Joy!
Wim, suis triste et j'ai pris froid, refile-moi ton mouchoir...
Virage dance, une basse funky, un groove qui dégouline, ' Within another dimension', Miss Adegoke se fait féline, se trémousse, murmure..I feel you and you feel me... les pieds des consommateurs frappent les pavés, des verres sautillent sur les tables, de jolies créatures se tortillent à tes côtés.
Merci, Saint-Gilles, voici la dernière, encore plus sautillante: ' Bill me later', la panthère a sorti ses griffes, ce truc devrait cartonner en boîte!
Chouette petit gig de 40'.