Catherine Kotz, auteur principal de l'étude indique: «Les études chez l'homme indiquent une relation entre la qualité du sommeil et l'obésité. Nos travaux sur les animaux montrent un lien entre le sommeil de bonne qualité, la résistance à la prise de poids et une sensibilité accrue à orexine, une substance chimique du cerveau importante dans le cycle circadien. Les études actuelles montrent que le gain de poids induit par un régime gras chez le rat entraîne une qualité de sommeil médiocre et que la sensibilité à l'orexine est diminuée. Ces résultats suggèrent qu'un mauvais sommeil associé à un gain de poids lié à un régime riche en graisses est une conséquence de cette sensibilité réduite à l'orexine ».
Une hyper-somnolence diurne comparable à celle observée chez les personnes atteintes d'obésité : En utilisant la radio-télémétrie, les auteurs ont mesuré sur 24 heures les périodes de sommeil et d'éveil, chez des rats nourris durant 8 semaines, par un régime riche en graisses. Par rapport à des rats nourris normalement, les chercheurs constatent que les rats sous régime alimentaire riche en matières grasses dorment plus mais que le sommeil est fragmenté. L'augmentation du temps de sommeil des rats sous régime alimentaire riche en graisses se déroule principalement pendant la phase normalement active de la journée et est donc assimilable à une somnolence diurne excessive comparable à celle observée chez les personnes atteintes d'obésité.
L'étude met ainsi en évidence l'impact du gain de poids sur la qualité du sommeil et un mécanisme du cerveau qui sous-tend ces changements induits dans le sommeil par le régime alimentaire.
Source: 20th Annual Meeting of the Society for the Study of Ingestive Behavior et Appetite (sur abonnement) “Weight gain induced by high-fat diet increases active-period sleep and sleep fragmentation”