Avant cela, accueillons le jeune bordelais Mr Botibol. Déjà vu au BT 59 en première partie de Kill The Young, j’avais été impressionné par sa prestation mais n’avais pas pris la peine de la relater sur ces pages. Je répare ainsi mon erreur. Mr Botibol ressemble à ton pote, celui qui trimballe sa guitare à chaque soirée et qui envoûte les filles. A part que lui, il est né avec la voix de Jeff Buckley et il n’est pas mauvais du tout avec une gratte entre les mains. Alors forcément quand il chante, plus personne ne parle, du moins au début. Son folk proche dans l’esprit de celui d’ Elliott Smith et Ry Cooder balance entre graves chaleureux et aigus jusqu’au boutistes. Pas de reprise de Grace ce soir, pas la peine, le répertoire commence à se créer. A quand l’album de Mr Botibol ?
Ok passons aux choses sérieuses à présent. Que va nous réserver la diva annoncée de par le monde comme la Björk californienne, comme PJ Harvey en plus fun ? Première surprise, la belle est d’avantage vêtue que sur sa pochette, par contre, les yeux verts amande et les cheveux de jais sont les mêmes, c’est déjà ça. Repérée par le mythique label Blue Note pour ses talents de chanteuse de jazz, Brisa présente un CV romanesque. Née aux states en 76, elle n’aura de cesse de bourlinguer de par le monde avec sa famille, pour finalement s’installer à Paris, et sortir en 2005 un premier album jazzy rock folk, The Chase, enregistré avec Sebatien Martel et Eric Truffaz et gentillement accueilli par la critique.
Brisa est avant tout une personnalité à la joie de vivre débordante, qui adore écrire, peindre, sculpter, cuisiner… Aussi confie-t-elle dans un français attachant "Je suis pas virtuose. D’aucun instrument ! ". En revanche ses musciens le sont. Un batteur ponctuant ses sets par des percus style gorille, un bassiste en perpétuel duel amical avec le guitariste et une claviériste tout droit sortie d’un dessin animé japonais composent la bande. Leur style ? Le cinematic pop rock’n roll selon eux. Des références ? Bumcello, Beggars Banquet, Etta Jones ou The Concretes.
Et si on parlait musique. Ok, Brisa n’est pas virtuose, mais son talent général est extraordinaire, et force est de constater que les titres écoutés il y a peu sont rentrés dans ma tête et ne veulent plus en sortir. Breath in speak out, Heavy dreaming, The Drum, Trampoline, Egyptian, tous issus de Takes et tous immédiats de simplicité et de positive attitute. Quand Brisa parle ou chante, j’ai le smile jusqu’aux oreilles. Demi tour sur moi-même. C’est encore plus contagieux que le chikungunya dans une moustiqueraie réunionnaise. Happy face jusqu’au bout de la salle, filles comme garçons.
Et puis il y a Whistle, l’hymne Brisa Roché, que vous avez forcément entendu passer en boucle sur Nova, joué deux fois ce soir et repris en chœur par l’assistance une fois le show terminé et les lumières rallumées, rappelant Brisa pour une dernière salutation aux bords des larmes. De joie, forcément. Instant magique au fond d’une cave bordelaise. S’il te plait, Brisa, quant tu repartiras dans ton pays loin là bas, emmène moi avec toi.
Le Myspace de Brisa Roché
Le Myspace de Mr Botibol
Brisa Roché vous présente son nouvel album :