Vrouz c'est Valérie Rouzeau circulant en long et large dans sa vie, réèlle et fantasque, triste et gaie, grave et légère, inquiète un peu, moqueuse aussi. Et vivement ouverte à l'un, à l'autre, l'ami malade, les voisins aux couteaux, l'affreuse dame du métro, l'homme perdu et taché, le garçon du Mali mais aussi Silvia Plath, Annie Girardot, un mariage princier...
Le regard et la pensée partout, d'elle à eux et retour, du passé au présent.
C'est rythmé, solide, unique, ainsi va t-elle solitaire, Valérie Rouzeau, mais ainsi la suit-on jusqu'au bout de ses notes (je ne me rappelle pas avoir déjà vu un appareil de notes dans un recueil de poésie) où elle livre ses emprunts, souvenirs, références.
Et s'il pleut beaucoup dans ce livre, rien, rien de détrempé, il tient la la route, elle tient la route. Vraiment.
(...) Les nuages font tomber de l'eau jamais vintage
Jamais vintage non plus l'étoile du berger
A la bergère parce que je ne voudrais pas perdre
Perdre dans cette histoire mon très précieux pépin
Cieux pépins tiens le monde est somme toute bien fait
Battre le coeur tomber l'averse et quoi encore.
Vrouz, Ed. La Table ronde, mars 2012