La séquence électorale de 2012 est maintenant close. Il y a deux ans, j'ai fait le choix de soutenir un homme se réclamant du gaullisme pour l'élection présidentielle et rejoint son mouvement, République Solidaire, en tant que centriste, non pas comme le gaulliste que je ne suis pas. Une expérience que je ne regrette pas et qui fut formatrice même si elle s'est soldée par un échec et la mise en sommeil de ce parti.
Aujourd'hui, il n'y a plus à choisir de candidat pour l'échéance de 2012. Il est donc temps de considérer les choses sous un autre angle et de revenir vers ma famille politique d'origine, le centrisme. Nouveau cycle, nouveau départ.
Ceci dit, je ne retire pas mon soutien à Dominique DE VILLEPIN et à ses propositions, mais lui-même semble s'engager sur un nouveau chemin avec un probable retour à l'UMP. Pour ma part, j'en reste à ce qui a toujours été ma position depuis la fondation de l'UMP, je ne suis pas favorable au principe du parti unique de la droite et du centre.
On pourra m'accuser de versatilité ayant quitté le MoDem de François BAYROU en 2010. Et me voilà sur le point, à la rentrée, de m'engager dans un nouveau parti. J'assume l'historique. Ma participation au MoDem a été une erreur n'étant pas dès l'origine vraiment d'accord sur le principe de transformation de l'UDF. Je ne considère pas mon engagement auprès de République Solidaire de la même manière, quel qu'en soit le dénouement. Mais le résultat est là et on ne refait pas l'histoire, par la force des choses, DDV n'aura pas été candidat à l'élection présidentielle.
Maintenant, je souhaite participer à la reconstruction du centre, si tant est que cela soit encore possible. Mon choix se fera cette fois davantage en fonction d'un corpus idéologique et de valeurs qu'en fonction d'un leader au plan national comme j'ai pu le faire en 2002 ou 2010. Là était probablement l'erreur originelle.
Ensuite, si j'estime qu'il faut annoncer la couleur et ses opinions et ne pas avancer masqué, les passerelles doivent exister entre mouvances politiques et hommes politiques. Seul l'intérêt général doit primer et il est tout à fait possible de travailler avec l'un ou l'autre, ce qui aura été la philosophie de base de République Solidaire et qui restera la mienne. C'est même plus qu'une possibilité, c'est une nécessité au vu des défis qui nous attendent.