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Teeth

Publié le 11 juillet 2012 par Olivier Walmacq

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genre: horreur (interdit aux - 12 ans)
année: 2007
durée: 1h35

l'histoire: Dawn est une adolescente qui essaie de contenir sa sexualité naissante et fait partie des membres les plus actives du club de chasteté de son lycée. Bientôt, la prude découvre que son vagin a la particularité d'avoir des dents.

la critique d'Alice In Oliver:

A la base, Teeth, réalisé par Mitchell Lichtenstein en 2007, est un film d'horreur indépendant. Par là, comprenez que ce long-métrage était surtout destiné à sombrer dans l'oubli. Pourtant, Teeth se taillera une certaine réputation en remportant le festival de Gérardmer en 2007.
Le film de Mitchell Lichtenstein commence à faire parler de lui. En même temps, le cinéaste est conscient de posséder un sujet en or.

Mais avant d'entrer plus précisément dans les détails, il est nécessaire de rappeler le synopsis. Attention, SPOILERS !
Dawn est une lycéenne en difficulté avec sa sexualité. D'un côté, elle fait partie des membres les plus actives d'un club qui prône la chasteté.
De l'autre, l'adolescente est sujette à des pulsions érotiques et presque incontrôlables.

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A partir de là, Mitchell Lichtenstein se concentre surtout sur la bulle familiale de la lycéenne. Visiblement, ses parents sont peu présents.
Tout du moins, c'est surtout son grand frère qui s'impose comme la forte tête de la famille. Ce dernier vit exclusivement cloîtré dans sa chambre avec son rottweiler, prêt à bondir sur celui ou celle qui aura le malheur de contester son autorité.
Ce frère malade et pervers est amoureux de Dawn, sa propre soeur.

Mais cette dernière possède un terrible secret. Son vagin a la particularité de posséder des dents. Gare à ne pas vexer la demoiselle sous peine de castration !
A partir de là, Mitchell Lichtenstein varie les plaisirs et oscille entre comédie, drame et film d'horreur. De par sa tonalité mélancolique et pince-sans-rire, Teeth n'est pas sans rappeler le cinéma de David Cronenberg
Pour Mitchell Lichtenstein, c'est l'occasion ou jamais de brosser le portrait d'une société perverse et frustrée.

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Ici, les adolescents sont décrits soit comme des voyeurs, soit comme des violeurs ou soit comme des psychopathes prêts à tout pour arracher la fleur de l'innocence. Pourtant, aux yeux de Mitchell Lichtenstein, la sexualité n'est pas pathologique.
En ce sens, le cinéaste se détache clairement de Sigmund Freud et de la psychanalyse. Pour Mitchell Lichtenstein, c'est donc notre société qui rend la sexualité frustrante et pathologique.

Certes, présenté comme cela, Teeth a l'air passionnant. Comme je l'ai déjà souligné, Mitchell Lichtenstein possède un sujet en or.
Hélas, le réalisateur n'est pas David Cronenberg. Teeth souffre de nombreux défauts. Malgré tous ses efforts, Teeth ne parvient jamais à passionner.
La faute revient principalement à la qualité de la mise en scène, très lente, et qui manque de consistance et de pertinence.

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Par exemple, la sexualité naissante de Dawn et son don de nouvelle castratrice en puissance auraient mérité un bien meilleur traitement.
Au final, Teeth tourne très vite en rond. En gros, Mitchell Lichtenstein semble avoir tout dit après une petite demie heure de bobine.
La suite du film ne raconte pas grand chose. Dommage que le cinéaste n'exploite pas davantage son sujet et son héroïne revancharde.
Un petit navet en fin de compte et une vraie déception.

Note: 05.5/20
Note naveteuse: 12.5/20

 
Teeth - Trailer


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