Murdoch Mysteries, Saison 1

Par Chezmat @chezmat

Murdoch Mysteries met en scène les enquêtes du détective William Murdoch (Yannick Bisson vu dans « Sue Thomas, l’œil du FBI » ) dans la ville de Toronto à la fin du XIX siècle. C’est une série Canadienne qui a été diffusée chez nous sur France 3 sous le titre de « Les enquêtes de Murdoch ». J’avoue être passé à coté au moment de sa diffusion. Pourtant, ce n’est pas une série policière comme les autres principalement car la police Canadienne de la fin du XIX siècle est un sujet assez peu abordé (pour ne pas dire autrement). D’autant que le détective Murdoch est tout à fait atypique. Scientifique dans l’âme et cartésien, il ne se focalise que sur les preuves et se passionne pour toutes les nouvelles techniques permettant de traquer les criminels. Mais à cette époque, la médecine légale en est à ses début et la police scientifique n’est qu’un concept, Murdoch passe donc pour un extra-terrestre auprès de ses collègues…

Au premier chef duquel, l’inspecteur Thomas Brackenreid (Thomas Craig), le chef du poste de police qui ne croit guère à tous ces « trucs » scientifiques… Même si il n’apprécie pas forcément les méthodes de Murdoch (il se moque souvent de lui, par exemple pour l’usage de du tableau noir ou Murdoch note tous les éléments clés afin d’orienter sa réflexion ou des maquettes qu’il réalise), il est toutefois conscient que ce dernier reste malgré tout un fin limier. Mais parfois, l’inspecteur a tendance à sauter directement à la conclusion sans attendre le résultat final de Murdoch (qui est bien souvent différent du sien), d’où des dissensions entre les deux hommes, mais Brackenreid est toujours contraint de se rendre aux arguments de Murdoch! Malgré son mauvais caractère et son jugement à l’emporte-pièce, il a finalement un bon fond (même si il ne le monte pas assez souvent!).

Même si il se déplace toujours à vélo, Murdoch est à la pointe du progrès scientifique (il a une veille scientifique de malade!) et nous sort toujours un « gadget scientifique » pour résoudre ses affaires. Cela amuse parfois (comme avec le prototype de détecteur de vérité) ses contemporains, mais en général, ça marche indiscutablement! Bien que très brillant, et doté d’une mémoire photographique, Murdoch est beaucoup moins à l’aise quand il s’agit de relations humaines! Mais loin d’être méprisant ou blessant comme peut l’être Sherlock Holmes (avec lequel il entretient certains points communs), il est simplement mal à l’aise avec les gens et se montre parfois maladroit.

Une reconstitution façon les experts « 1890″

C’est le cas avec le docteur Julia Ogden (Hélène Joy, vue dans quelques épisodes de ReGenesis), le médecin légiste du poste de police. Alors que beaucoup sont encore étonnés de voir une femme médecin et de surcroit légiste, Murdoch trouve en elle une alliée de taille dont le charme ne laisse pas indifférent. Julia semble d’ailleurs parfois s’en amuser! Hautement qualifiée et elle aussi au fait des dernières techniques, Julia est un élément indispensable des enquêtes de Murdoch car celles-ci débutent toujours par un meurtre! D’ailleurs Murdoch fait souvent appel à son savoir-faire pour démêler ses affaires.

Enfin, le dernier personnage, c’est Georges Crabtree (Jonny Harris), le fidèle assistant de Murdoch. Je devrais plutôt dire la « petite main », puisque c’est lui qui est chargé de toutes les basses besognes. Pour autant, il ne se plaint jamais et il admire beaucoup Murdoch auprès duquel il apprend beaucoup de choses, même si il est loin de posséder ses aptitudes. Il tente bien d’aider du mieux qu’il le peut Murdoch, mais ses suggestions sont souvent pour le moins fantaisistes!

Le générique de début :

Mon avis

J’aime beaucoup ce côté rétro véhiculé par la série, c’est très rafraichissant. L’époque ou la série se déroule se situe à un carrefour scientifique et on s’amuse beaucoup de voir Murdoch présenter des prototypes d’inventions qui paraissent loufoques à ses contemporains mais dont on sait qu’elles ont un vrai avenir! Car à cette époque, on débute tout juste l’étude des empreintes digitales dans le cadre d’enquêtes de police par exemple. Un vrai contre-courant des cops shows actuel façon les experts! Là, tout est différent, Murdoch doit faire preuve de réflexion, sortir des techniques peu connues pour tenter de prouver de manière scientifique ses allégations. Même si parfois, son éducation judo-chrétienne rentre en collision avec son esprit scientifique.

Il croisera d’ailleurs la route de personnages célèbres  comme Nikola Tesla qu’il admire beaucoup pour ses travaux sur l’électricité. Ou encore Arthur Conan Doyle à la recherche d’inspiration qui viendra découvrir les méthodes de Murdoch pour s’en inspirer pour ses romans.

Il y a également un petit côté Jules Vernes avec toutes les inventions utilisées par Murdoch avec beaucoup de vulgarisation envers ses collègues, tout comme Jules Vernes le faisait dans ses romans que j’ai lus assidument plus jeune. Enfin, Yannick Bisson est parfait dans ce rôle du scientifique brillant mais un poil handicapé des sentiments! Et puis il ne faut pas oublier, la pointe d’humour toujours présente, les piques qui fusent entre les différents personnages qui pratiquent assez souvent l’amour vache!!

La série compte pour le moment 5 saisons et doit s’arrêter à 6 saisons. Trois films ont été tournés avant la série (en 2004) et avec des acteurs différents : Peter Outbridge (ReGenesis) dans le rôle de Murdoch et Keeley Hawes dans le rôle de Julia Ogden.

Si vous en avez marre des cops shows habituels, il faut soit arrêter le genre, soit tenter Murdoch Mysteries!

 Ma note

8,5 /10

Mon Label

Fiche technique Saison 1

Titre original : Murdoch Mysteries
Pays d’origine : Canada
1ère diffusion sur : CityTv
Nombre et durée des épisodes : 13*46 min
Début diffusion : janvier 2008
Site officiel :

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