Les dix… ah ben non… douze travaux d’un demi-dieu !
Héraklès est dépeint comme un rentre-dedans qui ne réfléchit que très rarement et uniquement après avoir frappé. Malgré ce statut de brute épaisse invulnérable, l’auteur parvient à lui insuffler une maladresse attachante et beaucoup d’humanité. Les dialogues modernes et drôles se placent au diapason d’un récit qui ne manquera pas de faire sourire. Les interventions du spectre de l’ancien maître de musique d’Héraklès sont à ce titre assez amusantes.
L’aspect répétitif des épreuves (une par chapitre) est compensé par un graphisme dynamique qui accentue le rythme très soutenu du récit. Chaque case déborde d’énergie et le trait incisif d’Edouard Cour fait parfois penser à celui de Christophe Blain.
Abandonnant le lecteur après la huitième épreuve, cette première partie de diptyque donne non seulement envie de connaître la suite, mais laisse également présager d’une suite qui apportera des réponses au passé du héros, dont ces quatre silhouettes qu’il croise régulière au fil des pages.