Ces derniers jours, la fameuse DGCCRF, vient de publier un article détonnant sur les différences de prix entre ceux affichés dans les rayons des hypers marchés et ceux payés en caisse.
Résultat : le grand écart !! Devinez au bénéfice de qui??
Les détails de cette étude : des mauvaises nouvelles
Les enquêteurs de la DGCCRF ont comparé les prix des articles dans les rayons et ceux payés en caisse dans près de 1300 hypermarchés.
Plus de 68 000 articles ont été analysés et il ressort un fait que je trouve particulièrement marquant : Des anomalies de prix sont constatées dans plus d’une établissement sur deux. Le prix facturé est différent du prix affiché dans 7 % des cas (ce qui est énorme, vous ne trouvez pas?). Autre mauvaise nouvelle, le nombre d’articles dont le prix est faux, augmente d’année en année. D’où une vigilance qui doit être renforcée de notre côté, nous les consommateurs.
Malheureusement, le prix est défavorable au consommateur dans près de 6 cas sur 10. Même si l’écart de prix ne représente que quelques centimes par article, cela représente des dizaines d’euros à la fin de l’année…
D’où viennent toutes ces erreurs?
Il est vrai qu’un hyper-marché gère des dizaines de milliers de références et qu’en plus les prix évoluent souvent.. Cela dit avec l’informatisation, cela ne devrait pas poser problème de mettre à jour tous ces prix. Alors, quel est le soucis? En fait, les prix changeant sont d’abord modifiés en caisse et seulement après (voire beaucoup de temps plus tard) mis à jour dans les rayons…
Il s’agit un peu du même phénomène que les prix de l’essence qui varient en fonction des prix du pétrole. On constate un zèle de stations service pour répercuter les prix à la hausse, mais beaucoup moins de réactivité quand les prix baissent.
Que pouvons-nous faire?
Au lieu de payer à l’aveugle, concentrez-vous sur l’afficheur électronique de prix pour les produits importants et que vous achetez souvent. N’hésitez pas à prendre quelques instants pour étudier votre ticket de caisse et n’hésitez pas à réclamer le trop perçu du magasin en cas d’erreur.
Même si c’est un peu fastidieux, je pense que vous devez comparer, comparer, comparer. Lorsqu’on fait ses courses dans un magasin physique et pas en ligne, il faut renforcer notre attention, en particulier pour les articles « en promotion », en « opération spéciale », en rabais exceptionnel, etc. où la valse des étiquettes est la plus fréquente. Certains consommateurs qui en ont assez de se faire avoir systématiquement, notent dans un carnet spécial, les prix des articles qu’ils achètent dans les rayons. A force de l’utiliser, ils connaissent les prix des articles et peuvent comparer avec ceux de la caisse. De plus, on peut comparer l’inflation dans le temps ainsi que les différences entre magasins. C’est un conseil basique, mais consommer malin, ça commence une comparaison. Cette comparaison des prix doit être ramenée souvent à une unité au kg ou litre, etc, car le même produit est parfois conditionné en quantité/volume différent entre grandes surfaces et dans le temps.
Là encore, il faut mieux compter sur vous-même que sur les inspecteurs de l’État. Même s’ils sont consciencieux, ils qui ne sont que 2ou 3 par département, et n’ont vraiment pas les moyens de défendre nos intérêts correctement. Ce n’est pas pour aller en s’améliorant avec la politique de réduction des fonctionnaires.
Une bonne nouvelle pour vous si habitez, ou partez en vacances dans le Nord-Ouest de la France, vous paierez vos produits moins chers. L’association UFC Que choisir vient de publier une carte interactive des magasins les moins chers sur tout le littoral français.
Que pensez-vous de ces pratiques? Sont-elles dues selon vous au hasard?