Comment cela est-il possible ?
Ils veulent limiter le risque en capital et se réfugient donc vers les dettes à court-terme et privilégient un noyau de plus en plus restreint de pays jugés sûrs. D’où une concentration au même moment d’investisseurs ayant les mêmes souhaits. Pour préserver leurs capitaux, ils sont prêts à accepter des taux très légèrement négatifs.
Une économie de plusieurs millions d’euros
Sur des échéances plus longues, la France bat également des records. Les taux des emprunts français à dix ans approchent les 2,4 % sur le marché secondaire, où s'échange la dette déjà émise. Bien loin des 3,75 % prévus dans le projet de loi de finance 2012. Une baisse des taux, qui, si elle était confirmée, permettrait d’économiser quelques millions d’euros.Mais en réalité, ce n’est pas une si bonne nouvelle que cela. Cela montre surtout à quel point la situation économique européenne est inquiétante. En effet, pour que des investisseurs soient prêts à investir avec perte dans une économie qui stagne et qui dispose d’une dette de plus de 90 % de son PIB, cela veut dire que les autres pays sont pires… Preuve de cette inégalité grandissante, l’Espagne, elle a dû emprunter à 7 % sur les marchés.