Tim Burton et moi, c’est une grande histoire d’amour : mêlant adroitement le macabre avec la poésie, je suis sa carrière depuis l’âge de 7 ans après être tombée amoureuse d‘Edward aux mains d’argent (1990). Après de longs mois d’attente, me voici enfin en vacances, à Paris, pour découvrir cette expo dont tout le monde parle ! Certaines photos sont de moi, d’autres piquées sur internet (il faut dire qu’officiellement, l’appareil était interdit).
Avant toute chose je vous conseille d’acheter vos places à l’avance (à la Fnac ou sur internet) pour deux raisons évidentes :
- éviter une queue pouvant durer jusqu’à 3h le week-end
- passer devant tout le monde grâce à leur fonction coupe file
Vient ensuite la pièce retraçant les débuts de sa carrière. Le réalisateur n’est alors pas connu et s’intéresse de près au dessin ; il le dit lui-même, avoir accepté de ne pas savoir dessiner l’a libéré : ” I don’t care if I can draw or not, I like doing it. And I swear to God from 1 second to the next I had a freedom which I hadn’t had before. ”
Dans cette pièces sont exposés tout un tas de croquis et gribouillis qui montrent l’évolution de son style ainsi que quelques maquettes (pas assez, sûrement pour des raisons d’assurance). Les aventures de son personnage Stainboy sont également diffusées sur un écran, malheureusement la foule m’a dissuadé d’en regarder plus de deux minutes. Note personnelle aux organisateurs : lorsque vous projetez des vidéos, prévoyez des bancs et un espace dédié, merci !
Photo d’illustration – il y avait bien plus de monde en réalité !
La pièce suivante est consacrée à la jeunesse de Tim Burton et à ses débuts chez Disney (à l’entrée de chaque nouvel espace, une biographie est inscrite sur le mur). Oui parce qu’il a beau raconter à tout va qu’il ne savait pas dessiner, il a tout de même intégré la prestigieuse California Institute Of The Arts fondée par Disney pour ensuite entrer dans les studios de Mickey. On a du talent ou on ne l’a pas !
C’est avec plaisir que nous apprenons que le réalisateur a collaboré sur de nombreux projets, même si certains comme Hansel et Gretel ont été mis de côté voire carrément abandonnés car jugés bien trop glauques pour des enfants (ses monstres de Taram et le chaudron magique n’ont pas été retenus). Fan inconditionnel de Vincent Price, Burton en a fait un court métrage désormais culte :
Vincent marque un tournant dans la vie du réalisateur puisqu’il lui permet d’être remarqué par des producteurs qui l’aident à sortir son premier long métrage en 1985, Pee Wee, suivi du non moins déjanté Beetlejuice. En 1989, Tim Burton réalise le tout premier volet de Batman :
Finement poétiques, avouons que Batman et Batman le défi sont les meilleurs de toute la série ! Comment ça je ne suis pas objective ? Passons… à Edward aux mains d’argent véritable révélation cinématographique pour moi. C’est avec une grande émotion que j’ai découvert le costume et le gant-ciseaux de Johnny Depp (rappelons pour les incultes qu’il s’agit ici de la première collaboration entre les deux hommes et le début d’une grande amitié) :
L’autre grand chef-d’oeuvre de Tim Burton c’est bien sûr L’étrange noël de monsieur Jack, véritable référence du stop motion, bien qu’il n’ait pas été réalisé par Burton mais “seulement” scénarisé. Alors là n’y allons pas par quatre chemins, je m’attendais à mieux ! Quatre malheureux croquis, une série de têtes miniatures de Jack Skellington et puis ? Et puis c’est tout. J’espérais un peu plus pour une oeuvre aussi culte.
Pourtant les Noces funèbres ont eu leurs statues :
Ce n’est pas pire qu’Alice au pays des merveilles, le plus gros succès commercial de Burton, qui n’a eu droit qu’à deux malheureux dessins format A2 ! En revanche, bien pour les figurines de Mars Attack :
L’expo se termine par la flamboyante robe rouge que porte Eva Green dans Dark Shadows. Passage obligé vers la boutique, quoique, non en fait. Là encore je suis déçue, moi qui comptais me ruiner en produits dérivés, il n’y avait rien d’intéressant. Dommage !
Verdict : en toute honnêteté vu la publicité dont a bénéficié cette expo, je m’attendais à mieux, à plus fou. Cependant, elle était tout de même très intéressante, je peux donc la rayer de ma to do list.
A présent je me languis le 31 octobre et la sortie de Frankenweenie ! Pour la petite anecdote, sachez qu’Halloween est le jour préféré du réalisateur, mais est-ce vraiment étonnant ?
Au revoir !
Voici une petite vidéo filmée furtivement à l’abris des regards des vigiles.
Pour une meilleure qualité d’image, visionnez plutôt ce mini reportage :
Exposition Tim Burton
Cinémathèque de Paris
51 rue de Bercy – 75012 PARIS
Métros 6 et 14 sortie Bercy
Billet coupe file adulte : 12€
Visite guidée possible.
Plus d’infos ici ou sur Fnac.com.