Ma plus belle histoire avec… le Parc Astérix.
Du haut de mes six ans, je ne retiens pas ma joie, c’est une vraie euphorie qui me prends lorsque l’on approche de l’entrée du Parc. J’étais fou, depuis tout petit, des histoires de R. Goscinny.
Déjà, les premiers personnages apparaissent pour nous accueillir, puis vient la parade, suivie des attractions, toutes plus folles les unes que les autres pour un enfant de mon âge. Après avoir posé quelques questions à Panoramix et visité une des nombreuses boutiques du Parc, il était grand temps de rentrer, à mon grand regret.
A ce moment précis, redescendant de mon petit nuage, l’horreur. L’enfer pour un enfant : « Perroquet », mon doudou (qui était.. un perroquet) manque à l’appel. Dans l’euphorie, j’avais oublié mon copain, mon meilleur ami, mon confident. Une explosion de cris, de sanglots et de pleurs m’envahissent. Ma mère m’assure « qu’on va le chercher, Perroquet ». Mais l’oiseau reste introuvable, je reste inconsolable.
Un formidable élan de solidarité c’est alors mis en place… Agents de nettoyage, employés de boutiques, de manèges, tous sont « partis à la recherche » de Coco (son deuxième prénom).
Mais comment retrouver Perroquet dans toute cette foule ?
La suite, je ne m’en rappelle pas très bien. Quelques bribes, tout au plus : un retour en voiture infernal, où je me rappelle de mes cris et de ce goût de fer dans ma gorge, nouée de sanglots. La nuit fut encore plus atroce.
Le lendemain matin, avant de partir à l’école, le téléphone sonne. Je me rappelle du visage de ma maman, noircit par la nuit que je venais de leur faire vivre. Un soupir de soulagement, suivis d’un «perroquet est revenu ! ». Je bondis sur place et saute dans tous les sens.
On avait retrouvé mon doudou, on m’avait retrouvé !
Cette histoire m’a beaucoup marqué. Elle est un de mes premiers souvenirs d’enfant.
Aujourd’hui encore, je me demande comment tant de personnes ont pu être mobilisées pour le doudou d’un gamin, perdu lors de la Parade.
Je n’ai plus jamais quitté Coco, qui, aujourd’hui encore, trône fièrement dans mon appartement, et veille en mon absence. »