Harkis, le cabinet du nouveau ministre des anciens combattants M. Kader Arif...
En collaboration avec le site "Harki.com" vous trouverez
ci-dessous le cabinet du nouveau ministre des Anciens combattants en charge du dossier Harkis...
Nous portons à la connaissance de celles et ceux que cela intéresse la composition du cabinet de M. Kader Arif Ministre
délégué auprès du ministre de la Défense, chargé des Anciens Combattants.
- Directeur du cabinet M. Maurice BRAUD (JO du 27/06/12)
- Conseiller auprès du ministre délégué M. Serge BARCELLINI, à compter du 1er juillet 2012 (JO du
27/06/12)
- Directeur adjoint du cabinet M. Pascal PIAT (JO du 27/06/12)
- Chef de cabinet M. Guy BONO (JO du 27/06/12)
- Conseillère politique et chargée du lien Armée-Nation et des relations avec les associations du
monde combattant Mme Charlotte DAMMANE, à compter du 15 juillet 2012 (JO du 27/06/12)
- Conseiller parlementaire M. Rémi BRANCO, à compter du 1er juillet 2012 (JO du 27/06/12)
- Conseiller pour la presse et la communication M. Pierre BAZIN (JO du 27/06/12)
- Conseiller pour les relations internationales M. Luis VASSY, à compter du 1er juillet 2012 (JO
du 27/06/12,
- Conseiller pour les rapatriés et les Harkis Mme Kheira DRISSI.
Le dossier Harki reste donc rattaché au ministère de la défense et des anciens combattants.
A l’heure où nous publions cette information, aucune association de Harkis n’a encore été conviée par le
nouveau ministre alors que la cérémonie en hommage aux harkis s’approche rapidement et revêt, en cette année anniversaire, une importance particulière.
Cependant, la seule question qui importe est de savoir si Le Président de la République, François Hollande, va concrétiser
sa promesse électorale avant 2017 et si le nouveau gouvernement va traduire cet acte par une loi.
Bien évidement, la reconnaissance de l’histoire des harkis est une question centrale et nous sommes très sensibles à à la
connaissance et à la reconnaissance de l’histoire des harkis. Qu’il s’agisse de l’engagement des harkis pendant la guerre d’Algérie, des conditions de leur arrivée en France, en 1962 et dans les
années qui ont suivi, ou des conditions dans lesquelles ils ont vécu et élevé leurs enfants.
Durant cette année de commémoration du 50ème anniversaire de la fin de la guerre d’Algérie, c’est la reconnaissance de la
responsabilité de l’abandon et du massacre des harkis et de leurs familles qui importe avant tout !
La reconnaissance de la Nation envers les anciens harkis et leurs familles, exprimée par la loi du 23 février 2005, a été
insuffisante, le massacre des anciens supplétifs n’ayant même pas été évoqué. Ainsi, toutes les responsabilités, y compris celle de la France, dans l’abandon des anciens supplétifs et leur
massacre par le FLN en 1962 doivent être clairement établies et reconnues.
Le travail de mémoire doit évidemment concerner tous les disparus d’après les accords d’Évian. La nomination d’un
conseiller mixte aux Affaires étrangères et aux Anciens Combattants pour effectuer un travail de recensement de tous les documents relatifs aux massacres des anciens supplétifs et aux personnes
disparues en Algérie durant les derniers mois de la souveraineté française constituerai le signe indéniable de la volonté du gouvernement d’œuvrer à faire toute la lumière sur cet épisode
tragique de la fin de la guerre d’Algérie.
Il en est de même de la libre circulation des anciens harkis et de leurs familles entre la France et l’Algérie qui doit
devenir une question toute aussi centrale que la question de la reconnaissance pour envisager des relations sereines entre les deux pays. Il est incompréhensible que la réciprocité ne s’applique
pas dans ce domaine. Les assassins du FLN circulent librement en France y compris sur les plateaux de la télévision publique alors que les anciens Harkis sont refoulés lorsqu’ils manifestent la
velléité de revoir des parents encore vivant ou le lieu de leur naissance...
Le gouvernement français doit s’engager dans la négociation en vue de résoudre dans les meilleurs délais cette question
épineuse. Le nouveau ministre des affaires étrangères gagnerait assurément notre gratitude à mettre sur la table cette question avec son homologue algérien lors de sa prochaine visite en
Algérie.
Il est regrettable que les promesses de promotion des enfants de harkis dans des postes à responsabilités dans les
administrations de l’Etat ne soient restés qu’en l’état de promesse.
La redéfinition des missions et de la composition de la Fondation pour la mémoire de la guerre d’Algérie doit être engagée
dans les délais les plus brefs afin que cette institution participe pleinement à la connaissance de l’histoire de cette période et au nécessaire devoir de mémoire qui doit s’imposer à
tous.
L’incompréhension et la frustration sur l’absence de signe du gouvernement vers cette population dominent depuis qu’une
délégation d’associations de harkis avait été reçue par un proche conseiller de François Hollande le 2 avril 2012 et les différents chantiers évoqués ci-dessus constituent à nos yeux les
questions à traiter en priorité par le nouveau ministre des anciens combattants.