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Actualité des devises à la mi séance

Publié le 10 juillet 2012 par Bourlingueur

Actualité des devises à la mi séanceL’euro se stabilisait face au dollar mardi, dans un marché peu convaincu par les décisions adoptées dans la nuit par les ministres des Finances de la zone euro, notamment les modalités du sauvetage des banques espagnoles qui n’apaisaient pas les inquiétudes toujours vives sur le pays.

Vers 10H20 GMT (12H20 à Paris), l’euro valait 1,2313 dollar contre 1,2312 dollar lundi vers 21H00 GMT. Lundi, la monnaie unique était descendue jusqu’à 1,2251 dollar, son niveau le plus faible depuis le 1er juillet 2010.

L’euro reculait face à la monnaie japonaise, à 97,70 yens contre 97,95 yens lundi soir, après être tombé vers 07H10 GMT à 97,32 yens, au plus bas depuis le 5 juin.

Le dollar cédait aussi un peu de terrain face à la devise nippone, à 79,30 yens contre 79,56 yens lundi soir.

Les ministres des Finances des 17 pays de la zone euro ont mis au point, dans la nuit de lundi à mardi, un plan d’aide à l’Espagne qui devrait se traduire dès la fin du mois par un versement de 30 milliards d’euros.

La maturité des prêts à Madrid sera en moyenne de « 12 ans et demi », a précisé le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker qui a été reconduit à cette fonction à l’occasion de cette réunion.

« Il n’y a pas eu grand chose de vraiment nouveau dans (les décisions de) l’Eurogroupe, qui a confirmé une bonne partie de ce qui avait été annoncé lors du sommet européen (des 28 et 29 juin), mais les détails sur le moment et la mise en oeuvre du plan de recapitalisation des banques (espagnoles) restent encore imprécis », observaient les analystes de Lloyds Bank.

Selon eux, « ces incertitudes sur le détail (du plan d’aide) restent trop nombreuses, et cela devrait probablement maintenir l’euro sous 1,24 dollar » dans un marché nerveux.

L’Eurogroupe s’est par ailleurs entendu pour que l’Espagne soit autorisée à ne ramener son déficit public à 3% du PIB qu’en 2014 au lieu de 2013, en raison des difficultés économiques du pays, et une nouvelle réunion aura lieu le 20 juillet pour finaliser l’accord de recapitalisation des banques du pays.

Le relâchement des conditions imposées à l’Espagne « ne génère pas exactement de la confiance sur les mécanismes destinés à enrayer les déficits » au sein de la zone euro, et « il est hautement improbable que ce plan de sauvetage redonne confiance aux investisseurs », relevaient les experts de Commerzbank.

Preuve de la défiance toujours élevée des opérateurs, les taux obligataires à 10 ans de l’Espagne se relâchaient quelque peu mais restaient proches du seuil de 7% jugé ingérable sur la durée.

« Il n’y a pas eu grand chose (dans les décisions de l’Eurogroupe) pour faire baisser les taux espagnols de façon significative. Plus les taux resteront longtemps à ces niveaux élevés, et plus le risque d’une nouvelle aggravation (de la crise de la dette en zone euro) sera important », estimait Derek Halpenny, analyste de Bank of Tokyo-Mitsubishi.

Les statistiques du commerce extérieur chinois publiées mardi pour le mois de juin ont par ailleurs été diversement interprétées sans pour autant permettre de lever les craintes quant au ralentissement de l’activité de la deuxième puissance économique mondiale, moteur de la croissance planétaire.

Vers 10H20 GMT, la livre britannique était quasi stable face à l’euro, à 79,25 pence pour un euro, et montait face au billet vert, à 1,5540 dollar.

La devise helvétique était stable face à l’euro à 1,2010 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,9751 franc suisse pour un dollar, après être tombée lundi à 0,9839 franc, au plus bas depuis décembre 2010.

L’once d’or valait 1.590,45 dollars, contre 1.585 dollars lundi soir.


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