Quand se déposent les choses

Publié le 10 juillet 2012 par Dodo44

Dans la rivière de notre mental s’agite une foule de pensées. Victoires et défaites. Conquêtes et pertes. Échafaudées par le passé. Emportées vers l’avenir. Ce flot ininterrompu peut soudain s’accélérer, s’amplifier ou se déchaîner en période de crises imprévues.

Un conjoint qui nous quitte, un patron qui nous congédie, un parent qui décède sont quelques-unes des secousses dont la vie dispose pour nous projeter brutalement dans les eaux troubles du désespoir.

Du moins, c’est ce que l’on conclut, un peu, beaucoup, lorsqu’on croit que les épreuves sont des punitions. Et que la vie est notre ennemi.

Si je vous en parle avec autant de candeur, c’est que je me suis souvent baignée dans les tourbillons que ma tête avait inventés. J’attribuais même la formation de ces remous imaginaires à une cause qui m’était étrangère.

Un jour que tout autour devint flou, je voulus enfin y voir clair.

C’est alors qu’une vague salutaire propulsa l’épave que j’étais sur la rive désertée de mon discernement. Essoufflée et rompue, je reconnus que je n’aurais pas pu en supporter davantage.

Et j’entendis une voix amie me murmurer doucement : Pour un instant, accepte ce qui est. Ici et maintenant. Sans jugement. Dépose ta peine, tes soupirs, tes attentes. Tout simplement. Laisse aller. Il n’y a pas de danger.

J’en profitai aussi pour déposer ce qui suit.

Entre deux sanglots et trois frissons, je déposai le masque de scaphandrier qui gonflait les poumons de ma vitalité. Je déposai mes idées préfabriquées quant à la manière dont tout devrait idéalement se dérouler.

Après quelques bonnes respirations, je déposai de vieilles rancunes qui traînaient dans le fond de mon panier à déceptions. Je déposai ensuite les coquilles vides de faux espoirs. Puis, je déposai mon arsenal de protection à côté d’une douzaine de folles obsessions.

Finalement, satisfaite et soulagée, j’eus le goût de me reposer. Je m’étendis sur la berge et fis un petit somme. À mon réveil, une surprise merveilleuse m’attendait. La rivière dansait librement à travers les roches et les cailloux. Son eau vive brillait d’une clarté limpide et cristalline.

Stupéfaite, je me rendis à l’évidence. En me débattant dans mes peurs, je rendais floue ma perception des événements. Je soulevais et répandais ainsi la boue qui, autrement, aurait dormi tranquillement dans le lit du courant.

Notre vision du monde se métamorphose, quand nous permettons que se déposent les choses.

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