Depuis quelques semaines, le Pouvoir nous annonce le nouveau style de notre Très Grand Homme (TGH). Mathieu Potte-Bonneville fait un commentaire littéraire de la question, et c'est grâce à lui que j'ai pu apprendre que Devedjian, l'une de mes figures UMP préférées et grand poète à ses heures perdues, a dit que Sarkozy allait passer du "baroque au classique". Il est légitime de se demander si "baroque" est vraiment appropié, mais Devedjian fait dans l'euphémisme avec beaucoup de délicatesse d'ailleurs.
Le grand problème désormais du TGH, en termes d'image, c'est qu'il est difficile de se réinventer par soustraction. Même si l'on admet que la personnalité de Sarkozy lui permettra de se maintenir en retrait et en hauteur, et même si l'on admet que le système politique de Sarkozy peut survivre à ce même retrait, il reste un problème majeur de communication. L'omniprésence dont on a tant parlé est difficile de remplacer par une absence de présence. Les téléspectateurs ont beau avoir la mémoire courte, l'absence d'images efface difficilement les images déjà présentes.
L'image de Sarkozy va être plus difficile à effacer qu'à constuire. Difficile de s'afficher dans le retrait.