The Newsroom // Saison 1. Episode 3. 112th Congress.
Après deux épisodes plutôt bons dans leur ensemble, il était temps que le script soit encore plus surprenant afin de réconcilier tout le monde avec The Newsroom. Si l'on en croit les critiques,
cet épisode n'a pas su les convaincre. Ainsi soit-il. J'ai adoré. Il y avait quelque chose que j'ai encore plus adoré c'est le monologue de Will McAvoy qui ouvre l'épisode. Nous ouvrons avec un
extrait où Richard Clarke, l'ancien chef du contre terrorisme sous le temps de George W. Bush, s'excuse auprès des américains de ne pas avoir pu prévoir les attaques terroristes du 11 septembre
2001. Will utilise cette citation pour balancer son grand monologue, captivant. Pour tout vous dire, je l'ai vu et revu 5 à 6 fois. C'est captivant et c'est ce que j'attends de la part d'Aaron
Sorkin. Ce dernier prouve encore une fois qu'il a la main. Il va aller critiquer les chaînes d'informations qui préfèrent faire des profits, même sur une heure où il devrait y avoir un service
public et gratuit (sans publicité). Il va également critiquer la course pour l'audience, la course pour les encarts publicitaires, celle pour l'information que les gens veulent entendre.
Après deux épisodes où l'on nous a présenter News Night et comment le tout fonctionne, il était temps pour Will McAvoy de changer son style. Et cela donne quelque chose de particulièrement bon.
La série permet donc à Jeff Bridges de se révéler un peu plus dans la peau de son personnage de présentateur de journal télévisé. Sauf qu'évidemment, les audiences vont chuter, les républicains
ne vont pas être content dans Will va s'en prendre à eux et les juger en direct à la télévision (des Tea Party trop controversée aux droits des homosexuels en passant par le SIDA et d'autres
informations plutôt intéressantes). The Newsroom relit l'information que l'on connait déjà avec un oeil critique, celui de Sorkin. Mais toujours avec justesse et sans en faire des tonnes. C'est
ce qui permet au réalisateur de réussir la plupart de ses dialogues évidemment. Même si tout n'est pas parfait dans l'épisode et que j'aurais largement préféré que l'on laisse de côté le temps
d'un épisode tout le côté soap de la série pour plonger au coeur de la crise au sein d'ACN, alors cela reste malgré tout très bon.
Pour en revenir aux informations, Will va s'attacher aux fameuses Tea Party. Cela avait fait la une des informations américaines en 2010, et pour cause, on parle d'un scandale plutôt intéressant. Cela donne encore une fois des échanges boule de neige. Les dialogues sont intelligibles, concis et sans contrefaçon. La série se permet un peu tout, même si les faits sont passés depuis maintenant près de deux années. Peut être un des problèmes de la série, de devoir être aussi raccord avec le passé. C'est donc forcément plus facile aussi pour Sorkin qui n'a pas besoin de créer des informations fausses mais plausibles dans ce bas monde. Dans le reste de l'épisode, nous nous intéressons à Maggie qui commence à faire des attaques de panique. Maggie est un très bon personnage dans The Newsroom, mon préféré pour le moment et j'ai trouvé ses moments assez touchants. C'est même percutant à certains moments. MacKenzie a un petit ami, c'est aussi ce que l'épisode tente de nous raconter (même si on s'en fiche royalement).
Note : 9/10. En bref, ainsi, ce nouvel épisode convainc par des dialogues intelligibles et passionnants. Sorkin sort les armes, il le fait avec intérêt et brutalité. Parfait.
Je n'ai pas résister à vous offrir le super monologue de Will McAvoy, retranscrit avec sueur : Il vous suffit de cliquer ici.