Vers 13H00 GMT (15H00 à Paris), l’euro valait 1,2292 contre 1,2287 dollar vendredi vers 21H00 GMT. La monnaie unique européenne est tombée en début d’échanges asiatiques à 1,2251 dollar, son niveau le plus faible depuis le 1er juillet 2010.
La monnaie unique se stabilisait également face au yen, à 97,79 yens contre 97,83 yens vendredi, après avoir atteint en début d’échanges asiatiques 97,43 yens, son plus bas niveau depuis un mois.
Le dollar restait presque stable face à la devise nippone, à 79,55 yens contre 79,62 yens vendredi soir.
L’euro avait décroché vendredi après l’annonce de la création en juin d’un nombre d’emplois aux Etats-Unis moindre qu’anticipé par les observateurs, ce qui n’a pas permis une baisse du taux de chômage, demeuré à 8,2%.
De plus, « les chiffres de l’inflation en Chine se sont de nouveau avérés plus faibles que prévu », tombée en juin à son niveau le plus bas en près de deux ans et demi, « ce qui donne encore plus de liberté (à Pékin) pour mettre en place de nouvelles mesures pour soutenir la croissance » de la deuxième économie mondiale, commentait Markus Huber, analyste chez ETX Capital.
La Chine avait pris le marché par surprise jeudi en annonçant un abaissement, pour la deuxième fois en un mois, de ses taux d’intérêt de référence, afin de tenter de freiner le ralentissement de la croissance de la deuxième économie mondiale.
Ces signaux inquiétants envoyés par les deux premières économies mondiales, alors que la zone euro est toujours enlisée dans la crise de la dette, poussent les cambistes à se détourner de la monnaie unique, vue comme un investissement risqué, et à chercher refuge auprès de valeurs sûres comme le dollar ou le yen.
Par ailleurs, l’inquiétude concernant la zone euro régnait de nouveau, effaçant le regain de confiance provoqué par l’annonce, lors du sommet de Bruxelles des 28 et 29 juin, de la possibilité pour les banques de se recapitaliser directement via les fonds de secours européens évitant ainsi d’alourdir encore le poids de la dette des Etats.
Les ministres des finances des 17 pays de la zone euro devaient se réunir lundi à Bruxelles, et il est « attendu qu’ils poursuivent (les travaux) sur les mesures annoncées au sommet européen et se mettent d’accord sur les termes du plan d’aide aux banques espagnoles et sur la manière dont les fonds FESF et MES financeraient des recapitalisations de banques », notait Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.
Preuve de la nervosité des investisseurs, les taux de rendement des obligations espagnoles à 10 ans se tendaient nettement lundi, évoluant de nouveau autour du seuil de 7% jugé ingérable à moyen terme.
Vers 13H00 GMT, la livre britannique restait stable face à l’euro, à 79,34 pence pour un euro, après être montée à 79,04 pence, son niveau le plus élevé depuis début novembre 2008. La livre montait légèrement face au billet vert, à 1,5493 dollar.
La devise helvétique se stabilisait face à l’euro à 1,2010 franc suisse pour un euro, comme face au billet vert à 0,9769 franc suisse pour un dollar, après être tombée à 0,9839 franc, au plus bas depuis décembre 2010.
L’once d’or a terminé à 1.581 dollars au fixing du matin contre 1.587 dollars vendredi soir.
La devise chinoise a fini à 6,3712 yuans pour un dollar contre 6,3648 yuans vendredi.