Obligé de commencer cette new news avec Dieu, descendu sur Terre incarné en Roger Federer. Il y a encore quelques semaines, certains l'avaient enterré, clamant à qui voulait bien les entendre que face à Nadal, Djokovic ou Murray, le Suisse était désormais dépassé. Mais voilà, à 31 ans, Federer a empoché son 7e Wimbledon, son 17e titre du Grand Chelem (pour 24 finales depuis 2003 (en neuf ans, il n'a manqué les demi-finales que 5 fois), son 75e titre sur le circuit. Le revoilà numéro 1 mondial, pour la 286e semaine. Pour succéder à Fred Perry, dernier vainqueur britannique à Wimbledon en 1936, Murray, devenu l'idole de tout une nation, a fait ce qu'il a pu, mais face à Dieu, ça ne peut suffire. Roger Federer est tout simplement le meilleur joueur de tennis de tous les temps et l'un des plus grands sportifs de l'histoire. Et la notion de "tout simplement" prend tout son sens quand elle est associée à Rodgeur. Même si cela est forcément subjectif, sans doute s'inscrit-il même dans la lignée des Mohammed Ali, Michael Jordan, Diego Maradona ou Pelé, Carl Lewis, Fangio ou Michael Schumacher. Il est de ceux qui marquent l'histoire du sport. Il est de ceux dont on attend à chacun des gestes, un moment d'exception. De ceux qui inventent, qui créent et qui génèrent des vibrations uniques. Il est Roger Federer, tout simplement.
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Un bien beau week-end de sport pour les Franciliens. Pendant quatre jours, avec un peu d'organisation, nous les Parigots pouvions admirer quelques-uns des meilleurs triathlètes du monde au Triathlon de Paris, des meilleurs nageurs du monde au meeting de la Croix Catelan, des meilleurs golfeurs du monde à l'Open de France et des meilleurs athlètes du monde au meeting du Stade de France. Le pied pour les passionnés. Perso, entre deux commentaires de dada, j'ai pu m'organiser pour assister à l'athlé vendredi soir et au triathlon samedi.
L'athlé c'est pour moi LE sport. Le plus élémentaire, le plus naturel quand il s'agit "juste" de courir le plus vite, sauter le plus loin ou le plus haut ou encore de lancer le plus loin. Le plus naturel mais évidemment pas le plus élémentaire. Car derrière chaque discipline se cachent une multitude de gestes techniques, de détails travaillés des années durant à l'entraînement. Alors forcément, il y a une part de don. La foulée de Rudisha sur le 800 m est quelque chose de divin, la preuve qu'un geste à la base d'une simplicité enfantine, à savoir une foulée, peut parfois prendre des allures d'oeuvre d'art.
Dans ma tribune de presse, en regardant toutes ces épreuves, je me suis attardé sur quelques jeunes Français. Un jour, dans leur enfance, ils sont entrés sur un stade. Quelque part en France, ils ont d'abord joué à faire de l'athlé puis, encadré par un bénévole ou un éducateur, ils ont commencé à s'entraîner plus sérieusement. Le jeu est devenu une passion. Une passion pour laquelle ils ont souvent sacrifié quelques soirées entre amis pour être frais et dispo le lendemain dans les compétitions par équipe, pour leurs potes, pour leur club. L'hiver, à la lumière des projecteurs, sous la pluie et dans le froid parfois, ils ont enchaîné les tours de piste, les répétitions de départ ou de lancers, les éducatifs, les séries de fractionné ou de PPG. Probablement, ont-ils eu un jour l'envie de tout arrêter, découragés par une mauvaise course ou un mauvais concours. Mais la passion ou la volonté et le discours d'un entraîneur les a rattrapés pour les ramener sur la piste.
Et au bout de ce cheminement, les voilà sur la piste du Stade de France, entourés des Gatlin, Gay, Lavilennie, Rudisha etc. Les meilleurs se retrouveront même peut-être à Londres dans moins d'un mois. Ils côtoieront au village olympique Usain Bolt, croiseront dans les allées Michael Phelps, ou je ne sais quelle autre star planétaire du sport. Formidable récompense pour tous ces litres de sueur versés sur le tartan durant des années. Dans les tribunes ou devant leur TV, peut-être y a-t-il cet entraîneur des débuts, celui qui lui a donné le goût de l'effort, celui qui a allumé la flamme. Voilà ce à quoi je pensais dans ma tribune de presse en voyant certains de ces jeunes. Et moi, ça m'émeut.
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Du triathlon donc aussi avec le Triathlon de Paris. Commentaire de dada oblige dimanche matin (le dressage d'Aix-la-Chapelle), pas de trempette dans la Seine cette année. Je me rattraperai le 2 septembre avec la Traversée de Paris et ses 10km de natation sous tous les ponts de Paris. J'ai quand même pu aller retrouver la "famille" du triathlon samedi matin pour les courses Elite. Toujours heureux de revoir triathlètes (Jess, Greg etc.), dirigeants (la famille Gros de Poissy, Denis de Sartrouville etc.), journalistes, animateurs (Pierre et Olivier) etc. de ce petit monde du triathlon qui m'est si cher. Pour vous donner une idée de l'ambiance de ce triathlon, voilà tout de même ci-dessous, le communiqué de presse que j'ai pu écrire pour le dimanche. Au passage bravo aux Meudonnais qui ont participé à cette grande fête et en particulier à Copsté qui s'est bien amusé en Velib (pour info, Steph est un super cycliste et a sans doute mis minable avec son velib quelques cyclistes équipés plus "léger"). Brava à Jessica Harrison (ci-dessous en photo de T. Deketelaer/Triathlète Magazine) qui a remporté la course Elite femmes et qui va nous arriver aux JO en pleine confiance.
Le plaisir à triple dose
Avec 4500 participants, le Triathlon de Paris s’affiche aujourd’hui comme la plus grosse épreuve française. Une épreuve où beaucoup viennent passer une journée intense tant sportivement qu’au niveau des émotions.
Dans la longue procession qui mène les 4500 participants du Triathlon de Paris du parc à vélos à la zone de départ de la natation, sous le Pont Alexandre III, on plaisante encore. Pour certains, le rendez-vous est désormais un classique. Pour d’autres, il est un défi. Un pari peut-être, un soir où après quelques verres, on se tape dans la main et on se dit « chiche ». Et les voilà tous là réunis pour 1500m de natation, 40km de vélo et 10km de course à pied. Avec pas mal d’interrogations, parfois un peu d’appréhension mais surtout beaucoup d’envie.
Avec près de 70% de non licenciés le Triathlon de Paris est pour beaucoup l’occasion de découvrir la discipline. Quitte à faire un triathlon, un jour dans sa vie, autant que ce soit celui de Paris. Un peu comme New York quand on parle marathon. Imaginez un peu : nager dans la Seine (et se rendre compte en voyant loin devant dans l’eau que l’idée d’un fleuve insalubre est depuis longtemps devenu une légende urbaine), respirer en ayant la verrière du Grand Palais sur la rive droite, la Tour Eiffel à l’horizon sur la rive gauche. Le décor est ici en taille XXL.
Dans le parc à vélos, avant de filer le long des quais vers le Bois de Boulogne, on reconnaît les triathlètes entraînés et habitués à sauter sur leur engin sans perdre la moindre seconde. Pour d’autres, la manœuvre est plus délicate. Mais le sourire et l’enthousiasme restent les mêmes. Parce que le Garmin Triathlon de Paris n’est pas un triathlon comme les autres, on y voit même des Velib. Pas forcément, l’équipement le plus approprié, mais sans aucun doute dans l’esprit du jour. Un esprit où l’on constate une fois encore que le triathlon est loin de l’image de sport de surhomme qu’il traine parfois comme un boulet mais bien une discipline à la portée de tous et de toutes.
Sur le bord de la route, on retrouve d’ailleurs les scènes habituelles des grands rendez-vous populaires, celles que l’on peut apercevoir en avril, un dimanche de Marathon de Paris, par exemple. Ces enfants qui crient des « allez papa », pour encourager leur héros du jour, ces compagnes, ou compagnons, qui sprintent avec leur appareil photo pour immortaliser l’instant. Avec, si possible, la Tour Eiffel en fond d’écran. Une photo qui trouvera sa place dans l’album aux bons souvenirs sportifs.
L’Allée aux Cygnes, île artificielle posée au milieu de la Seine entre le Pont de Bir-Hakeim et le Pont de Grenelle, là où trône la Statue de Liberté made in Paris, le Trocadéro, le Pont de l’Alma pour rallumer la flamme quand les foulées sont de plus en plus lourdes, la partie course à pied à des allures de guide touristique. Jusqu’à cette arrivée jugée sur le Trocadéro.
Pour beaucoup, le Triathlon parisien devait être une expérience unique. A regarder les sourires et écouter les réactions la ligne d’arrivée franchie, après deux heures d’effort pour les meilleurs, parfois plus de trois heures pour les moins aguerris, sûr qu’ils seront pourtant nombreux à revenir l’an prochain. On en prend le Paris.
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Un peu de cinéma avec "To Rome with love", le dernier Woody Allen. Rome forcément, comme certains le savent, reste une ville un peu particulière pour moi. Sympa donc de revoir la deuxième plus belle ville du monde et de reconnaître tous ces endroits autrefois familiers et plein de bons souvenirs. Côté ciné, c'est du Woody Allen et donc terriblement bavard. ça parle, ça parle et ça parle encore. Trop à mon goût. En revanche, j'aime bien la réflexion sur la célébrité. L'idée que l'on rend célèbre certaines personnes alors que rien ne le justifie et qu'on les jette du jour au lendemain sans aucune pitié. Un beau casting, avec mention particulière et toute personnelle pour Penelope Cruz, toujours aussi divine. Mais j'avais préféré, et de loin, "Minuit à Paris". Mention particulière pour la jolie Alessandra Mastronardi, en photo en haut à gauche pour la peine...
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Merci enfin à France Football qui nous a offert vendredi dernier le DVD du légendaire France- Allemagne de la Coupe du monde 1982 à Séville. Pour les amateurs de foot de ma génération, cette demi-finale est et restera un match marquant. Je me souviens l'avoir vu... en Allemagne. J'avais perdu un pari de 5 DM (pour les plus jeunes, oui il fut un temps où chaque pays avait sa monnaie... on appelait ça les francs, les deutsch mark etc... préparez-vous, ça pourrait bien revenir).
J'ai re-re-re-re-regardé le match une fois encore. Cette frappe d'Amoros sur la transversale, j'espère à chaque fois qu'elle va partir 10cm plus bas et rentrer, ce but de Giresse, je l'imagine à chaque fois décisif. Put** on y est en finale. Et puis non. Rummenige, entré quelques minutes seulement avant, puis Fischer et son retourné... Et puis cette séance de tirs au but. Ettori qui continue à ne servir à rien dans le but, Stielike qui rate, aussitôt imité par Dundar Six. Et puis Bossis qui bute sur Schumacher, et puis Hrubesch.... Et puis on a perdu... ce match que l'on ne pouvait plus perdre. "Un match que nous ne sommes pas prêts d'oublier", commente alors Thierry Roland. Un moment d'histoire du foot, un moment d'histoire du sport, un moment de mon histoire.