METAL SYMPHONIQUE - L’histoire sans fin… certaines histoires ne terminent hélas jamais, d’autres heureusement continuent, et celle du rock français s’inscrit de jour en jour. Lands of Past (les terres du passé) sont paradoxalement plutôt les terres d’avenir d’un métal symphonique qui triomphent dans l’Europe nordique et qui connait un succès grandissant dans le reste du continent. Ce groupe français rassure ses fans avec la sortie de ce disque qui n’était pas gagné d’avance. Quand des musiciens quittent le groupe et que le label cesse son activité malgré le succès critique et commercial du premier EP et du premier album, l’histoire aurait pu s’arrêter là. Mais non, Lands of Past retrouve deux chanteuses et part à la reconquête du territoire rock. A la vie ! A l’avenir ! A la musique !
Bien que le coté symphonique soit synthétique (mais est-ce dérangeant ?), l’alliance des cordes aux guitares est toujours équilibré. On est même surpris parfois par quelques évocations électro, comme l’introduction de "Dependance". La suite de cette chanson nous prouve que le groupe maitrise son affaire par un judicieux mélange de rythmiques métal sur arrangements symphoniques avant de se terminer … sur un fade out !
Globalement, le disque s’écoute avec beaucoup d’intérêt, sans temps mort, mais où, finalement, l’agressivité du métal se retrouve souvent au second plan. Sans doute le mixage des guitares, pas vraiment mises en avant, mais ni la musicalité ni l’expressivité ne sont sacrifiées au détriment d’une image de groupe de métal lourd. L’image qu’on en retient est plutôt celle de mélodistes, comme le titre éponyme "Neverending Story". Belle mélodie, sans pour autant être hyper originale, mais cherchant davantage à créer l’émotion. Le mixage de ce titre est à mon sens discutable, où la voix est trop mise en avant, et la guitare saturée mériterait une place à peine plus importante. Là encore, fade out pour terminer, qui intervient un peu tôt à mon gout. Un dernier refrain, soutenu d’un solo de guitare aurait rajouté une couche d’amplification. Le titre n’est pas raté, loin de là, mais laisse apparaitre un sentiment d’inachevé.
Bien que le disque possède de très bonnes mélodies et d’excellents solos, il ne fera sans doute pas partie des références incontournables dans l’histoire du métal symphonique. Comme j’ai malheureusement pu le montrer ici et là, quelques petites failles qui laissent apercevoir que l’ensemble n’est pas toujours totalement abouti. Mais j’ai aussi souligné, et c’est très omniprésent dans le disque, sa musicalité qui mérite vraiment le détour. Jamais trop long, jamais démonstratif, juste musical !
Ecrit par André Meyer - Le 09 jui 2012