Hal Jordan fait équipe avec son ennemi juré !
Le gros hic, c’est qu’au fil des albums de ce fameux relaunch « The New 52 » de DC Comics, rebaptisé DC Renaissance par Urban Comics, je commence visiblement à repousser mes limites super-héroïques et financières.
Que je sois fan de l’excellent Batman – La cour des hiboux, c’est assez compréhensible, surtout avec Scott Snyder aux manettes. Que j’ai adoré le “Catwoman – La Règle du jeu”, n’est pas surprenant non plus, car l’on reste dans l’univers envoûtant de Gotham City en compagnie d’une héroïne très séduisante. Plus surprenant est que j’ai accroché à un Justice League – Aux Origines très divertissant et pourtant porté sur l’action et que j’ai même trouvé le Wonder Woman – Liens de sang particulièrement prometteur. Cette remise à zéro des cinquante-deux séries de l’univers DC ne propose donc pas seulement une nouvelle porte d’entrée à tous les néophytes, mais elle livre également des titres d’une grande qualité. Du coup, emporté par mon élan, je me suis dit : « Et pourquoi ne pas également tenter ce “Green Lantern – Sinestro” ? ». Oui, je sais, je suis d’une faiblesse rare… surtout que les avis concernant ce tome sont finalement assez rares et pas toujours très élogieux.
C’est à Geoff Johns qu’est confié le relaunch de Green Lantern et le lecteur retrouve un Hal Jordan privé de son fameux anneau depuis les événements de “War of Green Lantern”. Destitué de ses pouvoirs par des Gardiens de l’Univers aux choix parfois surprenants, le garçon semble un peu perdu sur Terre. Si le fait de redevenir simple humain après avoir sauvé des galaxies entières semble lourd à digérer pour notre ami, le nom du nouveau protecteur de la Terre lui reste également en travers de la gorge. C’est en effet Sinestro, son ennemi juré, qui, après avoir trahi le Corps pour la force jaune, a de nouveau pu prêter serment en tant que Green Lantern. Même Calimero aurait trouvé ça vraiment trop injuste.
Si le lecteur découvre un héros désabusé et au bord du gouffre, c’est toutefois l’ami Sinestro qui va lui redonner une lueur d’espoir verte en lui promettant un nouvel anneau en échange de son aide. Geoff Johns a donc l’intelligence de relancer la carrière de Hal en compagnie de son ancien mentor, revisitant au passage la relation maître/élève d’antan. Cette intrigue ayant pour enjeu le sauvetage de la planète natale de Sinestro, s’avère assez riche en action et parfaitement rythmée. Graphiquement, Doug Manhke livre également du bon boulot en proposant des planches lisibles et dynamiques.
Bref, pour l’instant, je n’arrive pas à trouver un tome décevant au sein de ce relaunch et je vous invite donc également à lire les autres titres de cette excellente collection DC Renaissance :