Il y a deux saisons au Sénégal : une sèche, une mouillée !!
Non plus sérieusement il y a la saison sèche qui dure d’octobre à juin (çà peut paraitre con à préciser mais pour les blondes : pas de la même année) et la saison des pluies (hivernage) qui dure de juillet à septembre.
Hier soir je regardais la tv tranquillement tout en facebookant quand soudain les portes se sont mises à claquer, les rideaux se sont mis à danser, le vent soufflait à travers l’appartement si fort que j’ai du courir fermer toute ouverture pour ne pas m’envoler du canapé !!
Hum hum hum je n’aime pas çà, je suis une vraie trouillarde, une vraie de vraie du genre à sauter sur mon mari en pleine nuit quand il y a du tonnerre !!(Le pauvre)
En parlant de tonnerre, façon fin du monde (c’est bientôt en plus, non ?) la pluie s’est abattue sur Ouakam accompagnée d’éclairs et de grondements effrayant, mais qui a mis en colère le Tout-Puissant ?
Petite anecdote : mon grand père disait toujours les soirs d’orage que c’était Dieu qui nous prenait en photo et que Jésus faisait pipi ! Et bien hier il y avait un shooting photo et ce Jésus là avait une sacrée envie !! L’ambiance était digne d’un film catastrophe je regardais par la fenêtre, la barrière du parking de l’immeuble menaçait de détruire la petite maisonnette des gardiens, d’ailleurs où étaient-ils ? À l’abri j’espère !! L’eau s’est même infiltrée sous la porte du balcon et sous la fenêtre du salon tant il pleuvait ! Petite minute de silence pour le vers de terre qui est venu se réfugier chez nous (au quatrième étage) tant il flippait, il n’y ait pas resté longtemps le pauvre s’est vitre retrouvé « salé » par mon mari, RIP à lui.
La pluie tant attendue pour apaiser cette chaleur montante et annoncer le début de l’hivernage ne me paraissait plus si sympa tout à coup.
Un adage dit : « après la pluie vient le beau temps », mais je ne pense pas que la plupart des Dakarois soit d’accord avec cette phrase, chaque averse ici rime avec galère ! Dans la banlieue de Dakar comme chaque année et comme si personne n’en avait rien à faire car malgré toutes les tentatives pour régler le problème , aucune solution définitive n’a été trouvée (Macky on t’attend au tournant d’ailleurs), les rues et les maisons dès les premières pluies de l’hivernage se retrouvent inondées. Faute d’évacuations des eaux, ces dernières stagnent, favorisant la pullulation de cafards, moustiques, mouches et autres sales bêtes et je ne parle même pas des odeurs pestilentielles des ordures.
L’année dernière nous sommes arrivées à la fin de l’hivernage (une chance !) et le jour où nous avons visité notre appart la pluie était tombée et le soleil était à son zénith et tapait sur la décharge sauvage située à 100 mètre de là, l’odeur nauséabonde qui s’en dégageait a eu raison de mes nerfs !! Je fondais en larme (comme une chochotte), me demandant comment j’allais bien pouvoir vivre à côté de ces ordures ! Le problème s’est depuis réglé avec l’invasion de constructions qui a repoussé la décharge bien loin de chez nous maintenant.
Mais alors comment font-ils ses habitants de Guédiawaye , Mbao, ou encore Gounass ? A l’annonce des premières pluies, c’est la psychose qui s’installe, la peur des noyades dans les bassins de rétentions, la peur des maladies, diarrhées et paludisme sont à l’honneur non loin des eaux stagnantes.
Et dire qu’on se plaignait en Moselle quand il pleuvait 3 jours de suite ! Mon fils me demandait il n’y a pas longtemps quand est ce que le printemps, l’été et l’automne commence ici au Sénégal, je lui ai répondu avec nostalgie qu’ici çà n’existe pas mais qu’on a tout de même l’hiver…nage !